Bibliographie

Facebook marketing, de Arnaud Auger, Pearson

Facebook marketing, de Arnaud Auger, Pearson

Critique de Facebook Marketing, de Arnaud Auger, publié chez Pearson

Facebook marketing, de Arnaud Auger, apprendra au marketeur comment « manager sa marque à l’heure des réseaux sociaux ». Il goûtera le style qui applique agréablement à Facebook l’adage de G. Lewi « toute marque est une narration » (46), le développement agile jonglant avec les concepts, croisant les idées pour construire une « métaphysique » de Facebook dans laquelle l’éthique -et la liberté- est importante (51, sujet fort apprécié d’Arnaud je le sais).

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1111 Citations de Stratégie, Marketing, Communication, par Serge-Henri Saint-Michel

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Facebook marketing démontre tout d’abord que Facebook est un réseau social pour les marques. En effet, « Facebook est une marque face aux marques » ;  « la neutralité d’une plateforme sociale de publication de contenu vis-à-vis de ses utilisateurs est problématique, voire impossible » (23), à tel point que « aucun dispositif n’est prévu pour permettre aux utilisateurs de dire qu’ils n’aiment pas » (25), dans le cadre d’un contrat de lecture qui « dicte d’être positif, d’aimer, d’adhérer » (cela me rappelle le puritanisme de Google Adsense).

Facebook, un univers utopique favorisant les marques

Facebook est donc une « utopie sociale qui s’efforce de gommer le conflit » (27, 47), « un pacificateur du monde » (49), à l’intérieur d’un système favorisant la prescription généralisée, dans lequel les marques sont « clairement avantagées » (28, 39), pour conclure en fin de chapitre deux que « loin d’être neutre dans le rapport entre les utilisateurs et les marques, Facebook exploite clairement les premiers au profit des seconds » (43).

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Impacts de la « prise de pouvoir » du consommateur

Arnaud Auger développe « l’idée d’un empowerment des utilisateurs »(63) louvoyant entre égocratie, self-media, « défiance envers la publicité et confiance entre pairs » (70) et conversations (75) dans lesquelles la marque est « convoquée en public ».

Alors, les internautes sont-ils épars, regroupés en communautés ? Régis par des connecteurs ? Comment s’explique la viralité ? Après la mobilisation de nombreux auteurs aux thèses parfois opposées, Arnaud Auger semble ratifier la métaphore des feux de forêt de Duncan Watts, qui ne prennent des « proportions importantes qu’avec des conditions naturelles très précises » (102). L’auteur, avec Carole Blancot, avance aussi perfidement que la viralité est parfois l’objet de manipulation « des plus narcissiques » (108).

Adoptez un livre

Justement, le web 2.0 s’appuie sur « l’écriture de soi », sur « la narration de soi » (114 sq.), une sorte « d’individualisme expressif contemporain », que la marque va cajoler, le faisant passer de « consommateur héros » au « consommateur héraut » (120 sq.)

Dans ce mouvement-maelstrom, quelles opportunités pour les marques ? Je vous laisse le découvrir dans la troisième partie de Facebook marketing !

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Facebook marketing vous en donne plus 😉

Dans ce très bon premier livre (Arnaud, un deuxième !), nous avons apprécié que les habituels exemples « tarte à la crème » ne soient pas repris, ni que le sujet soit restreint à Facebook.

Nous avons surtout goûté, l’appui sur certains auteurs :

  • Jack Yan : les visions fortes et les visions souples des marques (21), conduisant à ce que l’on pourrait appeler des marques aux compétences en Beta perpétuelle,
  • Patrice Flichy et l’utopie communautaire (46)
  • Kara Swisher, journaliste, avance que « Marck Zuckerberg gère son entreprise comme un dictateur » (57), ah, tiens comme Steve Jobs !
  • Manuel Castells, pour l’esprit de coopération et la réputation auprès des pairs qui animait l’Internet dès ses débuts (71)
  • Henry Jenkins, nous assistons à « une mutation des usages et non des usagers » (74), en droite ligne de Pisani et Piotet
  • Les « somnambules » et les « automates » de Gutave Le Bon (94), par la suite contestés par S. Freud ; HD. Laswell et ses « seringues hypodermiques » sur des cibles obéissantes, à mille lieues du 2.0 (95) ; Paul Lazarsfeld et le « two-step flow communication » (96), qui sera ensuite approfondi par Kurt Lewin
  • Toqueville, qui permet d’affiner la « sagesse des foules » (99)
  • … et même l’exhumation du rapport Nora-Minc de… 1978 (64)

Des regrets ?

Le marketeur regrettera cependant quelques oublis de références (ex. Jean Cloutier, quel ouvrage ? p. 68) et l’absence quasi généralisée de source des études (institut et / ou date), l’absence de parallèle avec Jeff Jarvis dans « la transparence : un idéal ou une utilité publicitaire » (35), et les bilans de fin de partie, synthèses plutôt déformantes.

Notre grand jeu : cherchez la pétouille

Elle est page 59 😉

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Acheter, dans la même veine, Guide ultime du marketing sur Facebook

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