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Concurrence et produits de grande consommation, la position de l’ILEC

La loi Chatel, confortée par la loi LME, produit l’effet attendu. La concurrence se fait sentir mois après mois de façon plus forte, dans le secteur des produits de grande consommation.
Quels sont les écarts de prix entre enseignes suite à un panel spécialement mis en place ?

(c) Iri

(c) Iri

La loi Chatel, confortée par la loi LME, produit l’effet attendu. La concurrence se fait sentir mois après mois de façon plus forte, dans le secteur des produits de grande consommation.

Un panel pour mesurer l’écart des prix à la consommation

1111 Citations de Stratégie, Marketing, Communication, par Serge-Henri Saint-Michel

Afin d’offrir une mesure objective de l’intensité de la concurrence, l’Ilec a mis au point avec le panéliste Iri, un indice qui mesure l’écart des prix à la consommation, entre les deux enseignes les plus chères et les deux enseignes les moins chères.

Avant que la loi Dutreil ne limite en 2006 le montant incompressible de la marge arrière des distributeurs à 20 %, réduite à 15 % en 2007, puis à 0 % en 2008 par la loi Chatel, les enseignes de la grande distribution pratiquaient en France des prix très élevés qui sont allés se modérant, sous l’effet des réformes législatives successives.

Outre qu’ils étaient excessifs, les prix étaient alignés les uns sur les autres. Du fait de la loi Galland, les distributeurs pouvaient caler leurs prix de vente sur le seuil de la revente à perte, certains qu’ils étaient de gagner de l’argent grâce aux seules marges arrière en moyenne égales, à la fin de l’année 2005, à 35 % du prix facturé par les fournisseurs. Ainsi ils pratiquaient tous, à peu de choses près, le même prix.

L’uniformité des prix à la consommation constatée en France, très supérieure à ce qu’elle était dans le reste de l’Europe, atteste le défaut de compétition par les prix, critère ultime de la concurrence.

Depuis le début de l’année 2006, il n’en va plus de même. L’écart de prix des marques nationales en fond de rayon, entre les deux enseignes les plus chères et les deux enseignes les moins chères, ne cesse d’augmenter. Il était de 5,7 % au début de 2006. Il s’élève en avril 2009 à 12,7 %. La droite de régression est sans ambiguïté. Rien n’indique qu’une inflexion soit à attendre (cf. ill. en têtière).

Les effets de la LME

Selon Olivier Desforges, « les effets de la loi Chatel et de la loi LME se font sentir sur le front de vente, au bénéfice des consommateurs. La concurrence commence à jouer à plein et bénéficie aux marques nationales, dont les prix connaissent aujourd’hui une hausse limitée à 0,1 % en avril, selon Iri-France. Ce sont en effet elles, et elles seules, qui permettent de comparer objectivement les prix, entre circuits et enseignes. Il est à souhaiter que le mouvement se poursuive avec de plus en plus de transparence, par le jeu des prix affichés et non pas par le recours à des artifices promotionnels ultra complexes qui rendent les prix illisibles ».

Adoptez un livre

« Souhaitons cependant que l’innovation et l’enrichissement de l’offre permettent aux grandes marques d’échapper à la principale menace qui se profile pour notre économie. Celle-ci n’a plus pour nom l’inflation mais bien la déflation, dans le contexte d’une crise macro-économique d’une extrême violence » ajoute Olivier Desforges.

Source intégrale : Ilec

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