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Les familles recomposées, une segmentation spécifique

Selon l’INSEE, en 2006, 1,2 million d’enfants de moins de 18 ans vivent au sein d’une famille recomposée en France métropolitaine. Zoom sur leurs conditions de vie, de travail et leurs études.

Les familles recomposées, une segmentation spécifique

Les familles recomposées : des enfants moins diplômés que dans les familles traditionnelles et une situation sur le marché de l'emploi plus difficile

Selon l’INSEE, en 2006, 1,2 million d’enfants de moins de 18 ans vivent au sein d’une famille recomposée en France métropolitaine.

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Parmi eux, 800 000 vivent avec un parent et un beau-parent, le plus souvent un beau-père. Quand leur parent et leur beau-parent n’ont pas d’enfant en commun, ils vivent dans une famille comprenant peu d’enfants. Ainsi, pour un tiers, ils sont les seuls enfants de la famille.

400 000 enfants sont nés après la recomposition familiale : ils résident donc avec leurs deux parents et un demi-frère ou une demi-sœur. Ils appartiennent plus souvent à des familles nombreuses. Le plus âgé des enfants de l’union actuelle a en moyenne sept ans de moins que le plus jeune de ses demi-frères ou demi-sœurs.

Dans les familles recomposées, la femme est plus souvent plus âgée que l’homme : c’est le cas une fois sur trois dans les familles recomposées, contre une fois sur cinq dans les familles traditionnelles.

Les parents de famille recomposée sont moins diplômés et sont dans une situation plus fragile sur le marché du travail que les autres couples avec enfants. Les mères de famille recomposée ont un niveau de diplôme très proche de celui des mères de famille monoparentale.

9 % des enfants mineurs vivent dans une famille recomposée

En 2006, 580 000 familles sont recomposées en France métropolitaine, soit 7,7 % des familles avec au moins un enfant mineur. Dans la moitié de ces familles (300 000), il y a des enfants du couple actuel. Ainsi, 380 000 enfants vivent avec leurs deux parents, au sein d’une famille recomposée. Ces enfants sont les demi-frères ou demi-sœurs des enfants que leurs parents ont eus lors d’une précédente union. Au total, 1,2 million d’enfants vivent au sein d’une famille recomposée, soit 8,8 % des enfants de moins de 18 ans (graphique 1). 420 000 enfants vivent dans des familles recomposées sans enfant du couple actuel. Ils appartiennent à des familles avec peu d’enfants comme ceux des familles monoparentales (graphique 2) : 35 % sont les seuls enfants de la famille, contre 34 % pour les enfants de famille monoparentale, et seulement 19 % pour les familles traditionnelles.

Inversement, les enfants qui vivent dans une famille recomposée avec des enfants de la nouvelle union appartiennent souvent à des familles nombreuses : 32 % vivent dans une famille de quatre enfants ou plus, contre 11 % pour les enfants de famille traditionnelle.

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90 % des femmes de famille recomposée ont plus de 30 ans

Les femmes de famille recomposée ont en moyenne 38,2 ans. Elles sont un peu plus âgées que celles des familles traditionnelles qui ont en moyenne 37,5 ans. Les familles recomposées sont le plus souvent constituées d’une mère et d’un beau-père. Ces mères ont donc une histoire familiale plus complexe. La plupart étaient dans un premier temps au sein d’une famille traditionnelle, puis éventuellement au sein d’une famille monoparentale, et enfin, elles ont reformé un couple. Ce sont celles qui ont eu à nouveau des enfants qui sont les plus âgées.

90 % des femmes de famille recomposée avec des enfants de l’union actuelle ont entre 30 et 49 ans, contre 80 % des femmes de famille traditionnelle. Ces femmes de famille recomposée sont suffisamment âgées pour avoir des enfants de plusieurs unions et suffisamment jeunes pour que les enfants de leur union précédente soient encore cohabitants.

Des diplômes moins élevés que les couples de famille traditionnelle

Les parents de famille recomposée ont des diplômes moins élevés que les parents de famille traditionnelle. 20 % des mères de famille recomposée ont un diplôme supérieur ou égal à un niveau bac + 2, contre 32 % des mères de famille traditionnelle. De même, 19 % des pères de famille recomposée ont un diplôme de niveau bac + 2 ou plus, alors que 27 % des pères de famille traditionnelle sont dans ce cas. Les niveaux de diplôme des parents de famille recomposée sont proches de ceux des parents des familles monoparentales : 25 % des mères de famille recomposée et 27 % des mères de famille monoparentale n’ont aucun diplôme.

Une situation sur le marché du travail plus fragile que celle des parents de famille traditionnelle

Un niveau de diplôme moins élevé, le nombre d’enfants dans le ménage et la présence d’enfants en bas âge jouent sur l’activité des mères de famille recomposée. Elles sont plus souvent en difficulté sur le marché du travail, notamment plus souvent inactives et au chômage que les mères de famille traditionnelle (tableau 3). En revanche, en tenant compte de leurs caractéristiques sociodémographiques (nombre d’enfants, présence d’enfants en bas âge, diplôme, activité du conjoint), les mères de famille recomposée appartiennent alors plus souvent à la population active que les mères de famille traditionnelle. Mais elles sont toujours plus fréquemment au chômage. On retrouve ici des similitudes avec les mères de famille monoparentale : le souhait de travailler mais des difficultés à trouver un emploi.

Les hommes des familles recomposées sont plus souvent inactifs et, pour les actifs, plus souvent chômeurs que ceux des familles traditionnelles. La prise en compte de leurs caractéristiques sociodémographiques ne modifie pas ce constat.

Les enfants des familles recomposées ont moins souvent que ceux des familles traditionnelles leurs deux parents en activité. Mais dans 92 % des cas, au moins un des deux parents travaille : les enfants de famille recomposée sont donc moins soumis aux risques de pauvreté que ceux vivant en famille monoparentale.

La situation des parents de famille recomposée est plus difficile sur le marché du travail que celle des parents de famille traditionnelle, en grande partie parce qu’ils sont moins diplômés. Mais il est fort probable que leur histoire familiale et leur situation sur le marché du travail aient interagi.

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