Quel est le fonctionnement concurrentiel de la vente en ligne ? Conclusions de l’enquête sectorielle sur le commerce en ligne par l’Autorité de la Concurrence, publiée aujourd’hui.
Quel est le fonctionnement concurrentiel de la vente en ligne ? Conclusions de l'enquête sectorielle sur le commerce en ligne par l'Autorité de la concurrence, publiée aujourd'hui
L’Autorité de la Concurrence a choisi de concentrer son analyse sur trois secteurs: celui des produits électrodomestiques (TV, hi-fi, lave-linge, ordinateurs, appareils photos, etc.), celui de la parapharmacie et celui de la parfumerie de luxe.
La conclusion principale est que les prix en ligne sont nettement inférieurs à ceux affichés en magasin pour deux des secteurs étudiés : l’électro domestique et la parapharmacie.
Pour les produits bruns (télévisions, appareils photo numériques…), l’avantage prix du canal Internet peut être estimé à environ 10 %. Pour les produits blancs, les écarts de prix vont de moins de 5 % pour les lave-linges et réfrigérateurs, à 10 %, voire plus, pour les lave-vaisselles et fours micro-ondes.
Enfin, s’agissant des produits gris, s’il y a peu d’écart sur les ordinateurs portables, les prix moyens en ligne des imprimantes sont relativement avantageux par rapport aux prix moyens hors ligne (plus de 10 % d’écart).
En parapharmacie, les différences de prix pour les produits de parapharmacie sont de l’ordre de 8 à 10 % en moyenne. Des sites agréés affichent en outre sur certains produits des prix parfois fortement décotés, de sorte que, pour un produit donné, le prix le plus bas proposé en ligne est régulièrement jusqu’à 25 ou 30 % inférieur au prix moyen constaté dans le réseau physique.
Dans ce secteur en revanche, L’Autorité de la Concurrence ne constate pas de différence notable entre les prix relevés en ligne et hors ligne.
A l’occasion de cette enquête, l’Autorité a relevé qu’il était de plus en plus fréquent que les fabricants exigent de leurs revendeurs en ligne le respect d’un certain nombre de conditions pour être acceptés dans leur réseau de distribution sélective. Elle a également constaté que les opérateurs fortement présents sur Internet pouvaient se voir proposer de la part des fabricants des conditions d’approvisionnement moins avantageuses que celles octroyées aux enseignes traditionnelles.
Enfin, dans son avis, l’Autorité de la Concurrence rappelle les principes du droit de la concurrence en la matière, qui constituent en quelque sorte les limites à ne pas franchir :