Paroles d'experts

Acheter au son du canon ?

« Achetez au son du canon », « Vendez au son du clairon »… Il me semble que l’investisseur doit faire l’inverse de ce que font les autres… Voici pourquoi.

Des expressions boursières sont nées de l’expérience et sont en général de précieux conseils pour les investisseurs, notamment « Achetez au son du canon » et « Vendez au son du clairon ».

Canon ou clairon : à définir

"Achetez au son du canon", "Vendez au son du clairon"... Il me semble que l'investisseur doit faire l inverse de ce que font les autres... Voici pourquoi.

Achetez au son du canon, Vendez au son du clairon... Il me semble que l'investisseur doit faire l inverse de ce que font les autres... Voici pourquoi.

1111 Citations de Stratégie, Marketing, Communication, par Serge-Henri Saint-Michel

Acheter au son du canon signifie qu’il faut acheter lorsque la situation est menaçante et vendre au son du clairon veut dire qu’il faut vendre quand tout paraît favorable. Autrement dit en termes boursiers cela signifie qu’il vaut mieux acheter quand tout le monde vend (les actions étant au plus bas) et vendre quand tout le monde achète (les actions étant au plus haut). Ce principe s’applique de manière générale aussi bien pour des investissements immobiliers.

Cependant, on remarque aisément que ces proverbes ne sont jamais utilisés par l’immense majorité des investisseurs. En effet, l’expérience montre que les investisseurs préfèrent avoir tort ensemble que raison contre tous. L’effet de groupe joue à plein.

Attention à l’effet de meute

Prenons l’immobilier, je n’arrête pas de conseiller à mes clients de vendre à Paris (plus value de 200 à 300% réalisée sur les dix dernières années, c’est-à-dire autant que la moyenne sur 30 ans !) et d’investir en Actions et dans l’immobilier dans certaines villes de province essentiellement en Scellier BBC intermédiaire (cf. l’un de nos précédents articles).

Regardez autour de vous : les individus fuient les Actions qui sont à des niveau de cours très faibles avec des rendements entre 6 et 10% pour des valeurs du CAC40 et achètent de l’immobilier au plus haut avec un rendement maximal de 5% avant imposition sur le revenu et taxe foncière.

Les medias et certains soi-disant professionnels ne cessent pas de faire peur aux investisseurs sur les actions. J’écoutais hier soir une émission sur BFM Radio et ça en devient hilarant pour un professionnel ayant 25 ans d’expérience. En outre, les professionnels invités sur les ondes ou les télés parlent souvent d’un domaine qu’ils ne connaissent pas : un chef d’entreprise ou un médecin / chirurgien connaît-il quelque chose en gestion de patrimoine ?

Par ailleurs, les professionnels et notamment les gérants des sociétés de bourse n’ont pas le même objectif que les investisseurs. Ils ont des objectifs à très court terme alors qu’un investisseur en Actions a un objectif à moyen ou long terme ou devrait avoir cet objectif.

Adoptez un livre

Comme je l’ai mentionné dans mes précédents articles sur la bourse, les entreprises ne se sont rarement portées aussi bien. Il suffit de voir leur résultat sur le premier semestre 2011 comparé à celui de 2010 qui était déjà excellent : +10%. En outre, depuis la crise, elles ont réduit de façon drastique leurs coûts et leur endettement. Un grand nombre d’entre-elles ont réalisé des acquisitions sur des marchés à forte croissance comme par exemple Vivendi / GVT, GDF Suez / International Power, Lafarge / Orascom Cement il y a déjà quelques années pour ce dernier.

Actuellement, les valorisations boursières de certaines entreprises comme Vivendi, GDF Suez, Unibail Rodamco, Lafarge, Axa, Casino, Korian affichent des cours boursiers extrêmement faibles, et même nous pouvons l’affirmer : ridiculement faibles. Ceci est tellement vrai que les dirigeants n’ont jamais autant acheté d’actions de leur société.

A titre d’exemple, GDF Suez a actuellement une capitalisation boursière de 47 milliards d’euros alors que ses capitaux propres s’élèvent à 70 milliards. Ces derniers représentent ce que l’on appelle souvent la valeur à la casse, c’est-à-dire la valeur que vaudrait la société si elle vendait ses actifs. Pourtant GDF Suez comme les autres sociétés citées font des profits et devraient donc avoir une capitalisation boursière supérieure à ses capitaux propres. La moyenne historique fournie par le cabinet Ricol & Lasteyrie est de 1,5 fois les capitaux propres pour les sociétés du CAC40. Un tel ratio signifie un doublement de la capitalisation boursière de GDF Suez.

En outre, le rendement de GDF Suez est de 7,50% pour l’année 2011. Comparez ce rendement avec un rendement immobilier net ou le rendement de votre fonds euro ou même le rendement d’une SCPI de boutiques / bureaux, et pourtant il n’y a pas davantage de risque. Ce rendement est pérenne et il n’y a aucune raison que cette décote sur les capitaux propres se poursuive éternellement.

En conclusion, et de manière anecdotique, faites l’inverse de ce que font les autres ou consultez un Conseiller en Investissements Financiers. Achetez des Actions maintenant si vous pouvez les conserver pendant une durée de 5 à 10 ans, vous bénéficierez d’un rendement élevé et d’une hausse de leur valorisation d’au moins 100% sur la période.

11 commentaires

11 Comments

  1. bleines

    3 septembre 2011 à 15:30

    Bob Doll, directeur de la gestion Actions chez BlackRock (fonds le plus important au monde) a déclaré : « Le taux de dividende versé par les entreprises du S&P 500 dépasse le rendement des emprunts d’Etat à dix ans. De telles périodes sont rares et quand elles surviennent, elle sont toujours suivies par d’excellents rendements pour l’investisseur en actions. » CQFD

  2. bleines

    6 septembre 2011 à 9:35

    Les medias invitent des économistes à commenter la situation des marchés financiers, les candidats à la présidentielle se font conseiller par des économistes……Ils ont la mémoire courte. Ceux-ci n’ont jamais eu de rôle opérationnel, leur activité est l’enseignement et la rédaction de livres, donc une activité purement théorique. Dans les années 80, R Barre et J Delors étaient considérés comme les meilleurs économistes français; ils ont été chacun ministre des finances, et cela a été une catastrophe. Messieurs les journalistes et hommes politiques, vous ne vous rappelez pas…….L’oublie grossière du blocage des prix des services par exemple pour baisser l’inflation…..ce que mes profs d’économie à l’université m’ont enseigné…..

    Ecoutez ou lisez ce qu’on dit ou écrit 99% des économistes français lors de la crise en 2008, aujourd’hui invités sur les ondes ou télés ou pire conseillers de certains candidats à la présidentielle….Ca fait peur…..A titre d’exemple,l’un d’eux avait écrit que la crise était finie après Lehman…..Et pourtant il a été le conseiller d’une équipe qui a remis un rapport au premier ministre sur les mesures économiques à mettre en oeuvre…….Un autre qui avait annoncé sur BFM Business au mois de juin lorsque le baril était à 120 USD, un prix de 150 USD en septembre, et fin septembre, le prix était de 80 USD et sur ces mêmes ondes, il indiquait que c’était ce qu’il avait anticipé……

    Personnellement, lorsque l’on parle de la situation bancaire, je préfère écouter M Pebereau, le banquier français le plus expérimenté, sachant en outre que BNP Paribas n’a pas eu de soucis majeures, au lieu d’économistes qui n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise et n’ont jamais eu de rôle opérationnel démontrant leurs capacités, et vous que préférez-vous ?

  3. bleines

    10 septembre 2011 à 9:19

    4j après mon précédent commentaire (cf supra), soit le 10 septembre, un hebdomadaire financier cite un « économiste réputé sur sa page de couverture citant : « Le risque de récession ne me parait pas inéluctable ».
    heureusement que je ne parle pas comme cela à mes clients, car comme phrase qui ne veut rien dire, c’est parfait.
    Lorsque l’on regarde en détail l’article, encore une fois, il nous parle d’eurobonds. Quelle personne censé et compétente peut croire un seul instant que les eurobonds sont la solution. En effet, ceci signifierait que les grecs ou les italiens ou les espagnols ou les français, n’auraient plus aucun pouvoirs liés au suffrage universel, et donc que le citoyen et le système républicain serait anéantis, ce que je rejette totalement. A ma connaissance, l’Europe est constituée de pays différents, qui ont chacun leur système politique et des enjeux différents avec des forces et des faiblesses, des systèmes éducatifs différents, des systèmes de santé différents, des services publics différents, d’une fiscalité différente……
    Ce soi-disant « économiste » comme d’autres, n’ayant rien à proposer de sérieux, met en avant un système mutualisé alors que l’Europe n’a encore rien d’un seul « pays » ni d’une structure qui pourrait s’apparenter aux Etats-Unis d’Amérique. Même la monnaie ne l’est pas, puisque certains pays et non des moindre ont refusé d’adopter l’Euro…..Encore une fois, on met l’économie en avant, et ceci se fait dans l’urgence, alors qu’il faudrait commencer par mettre des structures politiques et culturelles en place.
    Encore une fois, je répète ce que j’ai écrit il y quelques mois : laissons les pays sortir de l’euro s’ils ne peuvent pas assumer leur dette et laissons les bailleurs privés restructurer cette dette, ce qu’ils savent parfaitement faire.
    Je constate que de plus en plus de personnalités ayant du bons sens, adhèrent à cette idée et disent même que ceci aurait du être fait dès le départ……

  4. bleines

    15 septembre 2011 à 8:49

    Décidément, l’idée des euro-bonds fait son chemin….ne marchons nous pas sur la tête? Est ce que des pays qui maitrisent leur déficit budgétaire vont accepter d’être responsables pour ceux ayant menti pendant des années comme la Grèce ou pour ceux ne sachant pas gérer leur budget comme l’Espagne ou la France, ou lever l’impôt comme l’Italie ? L’Allemagne, fort heureusement, est très réticente, et les Pays-bas également, sans compter la Finlande qui demande des garanties pour tout prêt à la Grèce. Enfin des pays avec du bons sens.
    La crise qui est une période normale dans un système capitaliste, a eu du bon : en 2008, elle a obligé les entreprises a réduire leur coût et leur endettement, et à revoir leur stratégie. Actuellement, cette même crise contraint (enfin) les Etats européens a une orthodoxie budgétaire, ce qui me semble normal, pas vous ? Il me semble effectivement normal qu’un Etat ne dépense pas plus qu’il ne gagne….toutefois, nous n’en sommes pas encore là en France……
    Espérons que les politiciens et certains économistes, surtout français et ayant donc l’habitude que le citoyen paie pour la redistribution, sans aucune discipline sur le budget, ne parviendront pas à proner des euro-bonds, sans aucune autre structure préalable……

  5. bleines

    4 octobre 2011 à 9:18

    Attention, achetez au son du canon ne signifie pas qu’un investisseur doive acheter toute action….c’est pour cela que mon activité existe : je choisis les actions à acquérir en fonction de certains critères rigoureux : par exemple, j’achète Casino mais pas Carrefour.

    je n’achète pas les financières car je ne sais pas bien ce que j’achèterais. Toutefois, si Société Générale cotait 10 euros et BNP Paribas 15 euros, il est probable que je les achèterais car mes critères seraient respectés.

  6. bleines

    11 octobre 2011 à 10:31

    comme si le nouveau mécanisme de taxation des plus values immobilières n’étaient pas assez compliqué (une vrai usine à gaz à la française), le législateur va introduire la notion d’exonération de taxation des plus values pour la revente d’une résidence secondaire ou locative pour acquérir sa résidence principale…..

    Pourquoi devrais-je payer une plus value si je préfère louer ma résidence principale et investir dans une résidence secondaire ou locative, sans acquérir ensuite ma résidence principale ?

    Le sophisme devient un véritable leitmotiv pour nos politiques, et……les journalistes n’y comprennent toujours rien, du moins ceux spécialisés dans l’économie, et sont incapables d’avoir un point de vue critique argumenté.

  7. bleines

    13 octobre 2011 à 9:03

    je pensais que le parti communiste français et les 25% des voix aux élections dans les années 70 étaient définitivement désuet dans un système capitaliste, largement adapté toutefois, socialement à la française, contrairement aux Pays anglo-saxons ou à l’Europe centrale par exemple.

    je me trompais lourdement, quelques exemples : un parti socialiste clairement exprimé dans sa primaire, et des élus UMP qui veulent nationaliser les banques, un banquier d’affaires sur BFM qui veut nationaliser les banques, un journaliste sur BFM radio qui veut les recapitaliser en disant que les stratégies des banques n’ont jamais été efficaces, c’est vrai que lui est un expert dans ce domaine, il suffit de l’écouter chaque jour pour s’en persuader……..mdr

    A ma connaissance, les banques sont des sociétés privées, qui ont eu pour la plupart (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole…° une stratégie à la hauteur, et même l’excellence en Europe avec des taux de retour sur investissement excellents, et elles ont recrutés fortement, contrairement aux propos « socialement irresponsables » de ce même journaliste.

    Ces mêmes banques ont des dirigeants qui ne sont plus des commis de l’Etat ou de l’Europe, et qui ont des actionnaires privés français et surtout mondiaux, et elles n’ont pas utilisés les fonds mis à leur disposition par l’Etat en 2008, en remboursant ces fonds en un temps record.

    Est ce à des politiques français ou européens de dire à MM Prot et Oudea, respectivement PDG de BNP Paribas et Société Générale, ce qu’ils ont à faire?? Ces vrais que ces mêmes politiques et le FMI n’ont jamais fait d’erreurs, eux……mdr

  8. bleines

    13 octobre 2011 à 9:22

    Si quelqu’un veut m’objecter le cas de Dexia, il est effectivement intéressant car Dexia n’a jamais cessé d’être une banque d’Etat, à la fois des états français et belges, sa stratégie n’a jamais été indépendante des politiques. Souvenez vous lorsque certaines entreprises étaient gérées par l’Etat dans les années 80 : Air France……c’était une cata et chacun semble vouloir revenir à ces temps …..nostalgie oblige.

    Par ailleurs, les banques sont également des sociétés qui prennent des risques, eh oui, si c’est une surprise pour vous, c’est cependant leur activité : lorsqu’elles font du crédit à des entreprises, elles prennent des risques. En outre, c’est certainement l’activité la plus régulée, ce qui démontre (et nous l’avons vu après la crise de 29, de 1929….) que l’extreme régulation n’est pas une solution aux crises….Greenspan a plus de 80 ans, mais il me semble beaucoup plus pertinent que ce que j’entends actuellement.

  9. bleines

    30 octobre 2011 à 20:25

    Pour répondre à une remarque sur Dexia, le Président « historique » qui a développé cette banque ne connaissait rien aux entreprises : X Pont, grand commis de l’Etat dans les cabinets ministériels, directeur des collectivités locales….et devenu comme par magie dirigeant d’entreprises, jouant au monopoly avec les fonds publics……..proposant des emprunts dont les taux d’intérêts sont indexés sur le franc suisse……diriger une entreprise ou une ville /commune demande des compétences. Il est certain que les Maires de ces communes qui ont signé contractuellement et en toute connaissance de cause ce type d’emprunt, sont également « coupables » à minima vis-à-vis de leur contribuables par leur incompétence, et qui va payer les incompétences de ce président de Dexia ou des Maires ? Devinez…..

  10. bleines

    31 octobre 2011 à 10:17

    ma remarque précédente sur l’ancien président de Dexia montre clairement que de haut fonctionnaires ont toujours été replacés comme dirigeants d’entreprise. Auparavant ces entreprises étaient publiques, donc leur incompétence éventuelle était payé par l’Etat. Aujourd’hui ces entreprises sont des groupes parfois mondiaux et leur incompétence éventuelle est payée par les actionnaires. Ces haut fonctionnaires qui tous passés par des cabinets ministériels et n’ont pour certains eu aucune expérience en entreprises avant d’être replacé….A titre d’exemple actuellement au sein du CAC40 : les présidents de la banque BPCE, France telecom, GDF Suez, Axa, Société Générale, BNP Paribas, Vivendi, St Gobain, EADS, Alstom, …..et au sein de sociétés qui ne sont pas dans le CAC40, Air France….Heureusement certains ont montré leur compétence mais cela est loin d’être généralisé , cf Dexia auparavant mais d’autres sociétés actuellement…..

  11. bleines

    1 novembre 2011 à 13:07

    la France à la tête du G20 devrait s’attaquer aux bonus des banquiers car il parait que cela fait prendre des risques aux banques……je n’ai aucun intérêt à défendre le bonus des banquiers, mais après 25 ans d’expérience, je découvre que le métier d’une banque n’est de ne pas prendre de risques…..en revanche, j’ai toujours su que la France dirigeait (et même convoquait) les dirigeants d’entreprises privées détenus par des actionnaires privés lorsqu’ils licencient, distribuent des dividendes, annoncent qu’ils vont produire hors du territoire national, écrivent un article ou émettent une opinion désagréable ou juste réaliste les concernant dans leurs medias………..je ne suis même plus sur que cela soit de la démagogie tellement ils semblent y croire eux-mêmes…..heureusement que nous avons les guignols et groland.con qui sont eux si pragmatiques

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