Distribution et prix

Comment rebooster le e-commerce français ?

Comment redonner à l'e-commerce français des possibilités de redémarrer ?

Comment redonner à l’e-commerce français des possibilités de redémarrer ?

Le secteur de l’e-commerce ne progresse pas en France, contrairement aux autres pays d’Europe.

Pour quelles raisons ? Mais surtout, comment redonner à l’e-commerce français des possibilités de redémarrer ?

1111 Citations de Stratégie, Marketing, Communication, par Serge-Henri Saint-Michel

Réponses avec notre interviewé, Stéphane Griguer, Directeur Commercial France d’Email-Brokers.

Le faible développement de l’e-commerce s’explique selon vous par des raisons juridiques…

Si le message d’une nécessaire visibilité sur le web parvient à faire son chemin jusqu’au décisionnel, force est de constater que la réflexion et les moyens restent indisponibles. Malgré 50 000 nouvelles URLs créées en quelques mois, le paysage entrepreneurial français ne parvient pas à combler le fossé entre réglementation et pratique du web.

Nous avons analysé plus de 2 275 000 URLs professionnelles, moins de 500 000 (21 %) affichent leurs mentions légales, seules 115 000 (5,05 %) veillent à informer des dispositions relatives à la vie privée et moins de 900 000 (39,56 %) proposent leurs conditions générales de ventes.

Sans une très rapide prise de conscience, ces entreprises se trouveront sérieusement handicapées dans leur développement à la fois par la législation européenne, de plus en plus sévère au regard de la protection de la vie privée et par la concurrence hors frontières d’entreprises plus mâtures. C’est à l’État et aux collectivités de produire un cadre législatif et réglementaire restreignant drastiquement les guêpiers dans lesquels tombent trop d’entrepreneurs.

La stratégie des acteurs, de leur dépendance à d’autres secteurs et contraintes n’est-elle pas un facteur plus plausible d’explication du « faible développement » de l’e-commerce en France ?

Aujourd’hui plus que jamais, la toute grande majorité des entrepreneurs européens perçoivent l’Internet comme un outil stratégique destiné à accroître leur visibilité en période de crise, mais le manque de connaissance de l’Internet en général reste le premier frein.

Stéphane Griguer, Directeur Commercial France d'Email-Brokers

Stéphane Griguer, Directeur Commercial France d’Email-Brokers

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Nous pensons qu’une présence sur le Web reste un atout de taille dans le développement d’une entreprise, tout n’est pourtant pas parfait dans le meilleur des mondes. La méconnaissance du secteur, le manque de formations, de réflexes appropriés, d’informations sur les obligations légales et de soutien des pouvoirs publics risquent en effet de ne pas permettre à cet essor d’entraîner dans son sillage les retombées salutaires escomptées.

Les pouvoirs publics sont les premiers responsables de ce drame. A commencer par leur inertie à construire un cadre normatif capable de protéger les petites structures des loups du web. Le choix malheureux d’une solution d’e-commerce déjà obsolète ou parfaitement inadaptée aux besoins de l’entreprise, trop rigide ou trop peu sécurisée produit immédiatement ses effets pervers.

Les entreprises se trouvent dans l’incapacité de faire vivre leur présence sur le web. Associé à un vieillissement des technologies utilisées et à un référencement quasi nul, le e-commerce français et en particulier les TPE ne peuvent pas émerger.

Cette critique n’omet-elle pas des acteurs à succès ?

Nous n’omettons pas les gros acteurs à succès, qui ont compris que la rigueur était de mise et ont surtout les moyens d’avoir des sites dynamiques performants et esthétiques. L’idée n’est pas de détecter non plus le nouvel Amazon, mais de comprendre pourquoi le secteur de l’e-commerce ne progresse pas en France, contrairement aux autres pays d’Europe. Le e-commerce français représente un potentiel en PIB au moins égal à celui de l’énergie, mais les chiffres au réel en sont très loin.

En cumulant sites transactionnels disposant d’une solution de paiement en ligne et sites non transactionnels sans possibilité de paiement direct, nous estimons à seulement 8 % le nombre de sites considérés comme relevant du e-commerce, soit moitié moins qu’ailleurs en Europe où le taux atteint en moyenne 15 à 20 % des sites professionnels. Le potentiel est pourtant là ! Le problème est lié également à l’apparition de nouveaux métiers du web, qui n’a pas été suivie d’effet Lles entreprises françaises en subissent aujourd’hui les conséquences. La formation précoce à ces métiers indispensables de l’Internet et l’accompagnement en moyens humains et financiers ne peuvent désormais plus être une option si la France entend rester un concurrent commercial convaincant.

Enfin, le « référencement quasi nul » des e-commerçants français n’est-il pas phagocyté par les mega plateformes comme Google et Amazon ?

Les moteurs de recherche sont des obstacles à l’objectivité et à la démocratie, aussi bien pour ceux qui cherchent des informations en ligne que pour les entreprises désirant améliorer leur visibilité et augmenter leurs revenus. La dictature des grands moteurs de recherche fait que seules les entreprises avec des moyens financiers suffisants peuvent profiter à 100 % des atouts du web. Seuls les sites développés par les experts les plus chevronnés et les plus rusés au moyen des toutes dernières technologies ont la possibilité d’obtenir un référencement SEO optimal et un score élevé dans les résultats de recherche. La longueur de la première page de résultats sera bien évidemment toujours limitée, mais les PME locales devraient avoir elles aussi une chance d’y figurer.

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Un article de notre Dossier Boite à outils marketing

Sur la réglementation concernant le e-commerce en France, lire la tribune libre : Trop peu de législation pour l’e-commerce français ?

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(c) ill. Shutterstock – Hybrid car instruments

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. L'agence Web

    22 septembre 2014 à 11:56

    Bonjour,

    Très bon article ! Il est évident qu’aujourd’hui l’entreupreneuriat du Web est mis à mal par les différentes legislations ! Il est de plus en plus difficile pour une start-up B2C de faire son trou dans la jungle des géants du web comme Amazon & consorts … Après il faut savoir être malin, savoir se positionner sur des niches, ou des secteurs moins concurrentiels. Le ecommerce n’est pas Mort ! et non Amazon et eBay ne sont pas les seuls ecommercant qui survivront !
    Nous avons rédigé un petit guide du référencement ecommerce que je vous invite à consulter à cette adresse: [URL supprimée par la modération. SI vous voulez que ns hébergions votre livre blanc contactez-nous] n’hésitez pas à donner votre avis aussi 🙂

    A bientôt 🙂

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