Paroles d'experts

Le licensing voit la vie en vert

L’écologie est à la mode. Mais quelle place tient-elle aujourd’hui dans les programmes de licensing ?

L’écologie est à la mode. Mais quelle place tient-elle aujourd’hui dans les programmes de licensing ?

1111 Citations de Stratégie, Marketing, Communication, par Serge-Henri Saint-Michel

La révolution verte est en marche ! Le premier secteur où l’on constate cela est sans aucun doute l’alimentaire, avec l’explosion du bio, matérialisé par le fameux logo AB. Les chiffres de l’Agence bio annoncent une progression des ventes de produits alimentaires bio de 25 % en 2008 ! Ce n’est donc pas par hasard si des rayons bio voient le jour dans tous les supermarchés et hypermarchés.

Après l’alimentaire, l’hygiène beauté et le textile prennent le virage du bio !

Licensing WWF

Licensing WWF

En cosmétiques, hygiène et beauté l’offre grossit notamment sous la demande des distributeurs qui cherchent plus que jamais des sources de croissance et de rentabilité. Bébé Cadum par exemple arrive avec des produits sans paraben, de l’huile d’amande douce et beurre de karité bio tandis qu’on voit sortir les premiers parfums à la fois «écolos» et licenciés comme Secret Wings. Et en textile, c’est la folie du coton bio, même chez les marques distributeurs ! Mais attention, qui dit coton bio ne dit pas forcément produits respectueux de l’environnement… En effet, il faut aussi que les marques veillent à réduire l’impact carbone sur ces produits, comme le font Lafuma dont près de 20 % des références sont éco-conçues mais aussi Pimkie ou Olympia qui toutes trois travaillent en partenariat avec WWF pour optimiser le transport, le tri sélectif, les économies d’énergie à l’usine etc. Des critères assez contraignants, ce qui explique encore les hésitations des petites et moyennes entreprises à faire des produits éco-conçus. Cette mode des produits écologiques est lentement en train de s’étendre à toutes les catégories, comme l’explique Anne Cécile Ragot, responsable des partenariats produits au WWF : «68 % des consommateurs disent qu’ils aimeraient acheter plus de produits éco-responsables. Dans quelques années, les entreprises qui n’auront pas pris ce virage devront rattraper rapidement leur retard au risque de voir leurs produits sortis des linéaires !» Un discours optimiste temporisé par Christine Blériot, directrice marketing et licences de Cyber Group Studios.

«Aujourd’hui, les gens qu’on a en face de nous sont revenus de tout. Il y a des centaines de propriétés sur le marché et seulement une poignée d’industriels qui font des produits sous licence. C’est la crise et pour eux, on dirait que l’écologie c’est juste un phénomène marketing de plus.».

Quand la TV tente d’apprendre aux enfants le respect de l’environnement…

Licensing Bob l'éponge

Licensing Bob l'éponge

La thématique environnementale suffit-elle à faire le succès d’un personnage ? Non, évidemment, mais elle y participe en le rendant sympathique notamment aux yeux des parents. Prenons par exemple Bob l’éponge. Comme l’explique Laurent Taieb : «Dans Bob l’éponge ou Dora, le message est clair : attention, c’est ta Terre et c’est à toi de tout faire pour la protéger. Le respect de l’environnement et la réflexion écologique font partie de l’ADN de la chaîne. On a un discours environnemental légitime, mais on ne le fait pas de manière barbante pour les enfants.». Les maisons de production se lancent donc sur ce créneau avec des idées plus ou moins originales comme l’explique Perrine Gauthier, productrice adjointe chez TeamTo : «Les projets verts sont très présents. Le nôtre s’appelle Plankton Invasion, c’est une série qui traite du réchauffement climatique, mais sous l’angle de la comédie. On a développé ce concept avec Canal Plus. Il nous manque encore une partie du financement, mais on a des intérêts forts à l’étranger, notamment en termes de licensing».

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Des produits écolos… mais fun !

Du côté de TF1, le potentiel d’Ushuaïa en licensing n’est plus à prouver, mais là aussi, en faisant attention à ne pas tomber dans l’ennuyeux ! Comme l’expliquent Céline Georges, chargée de marketing : «La marque Ushuaïa évoque naturellement le développement durable, mais également l’évasion, la découverte, le plaisir, il ne faut pas perdre de vue cette deuxième dimension. C’est pourquoi on a à la fois des licenciés qui font des torches solaires, des chaussures en cuir avec tannage végétal etc. Et on fait des voyages Ushuaïa dans des pays comme le Bénin ou le Sénégal, avec des associations locales à qui on reverse une partie des fonds. Quant à Ushuaïa Junior, on a clairement pour but que les enfants apprennent en s’amusant». En résumé, à condition de ne pas ennuyer le consommateur, l’écologie est indéniablement une tendance lourde pour les produits licenciés !

Nota : cet article est aussi à lire sur le Mag Kazachok

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