Les récentes médiatisations des suicides au sein de grands groupes ne sont que la partie émergée de l’iceberg qui symbolisent un malaise plus général. Heureusement, ces gestes désespérés souvent associés au stress en entreprise, ne sont pas non plus systématiques.
Augmentation de la pression à la rentabilité, accélération de la circulation des informations… Causes multiples du stress
Même si le stress en entreprise ne date pas d’hier et que les législations vont dans le sens de l’amélioration des conditions de travail, il est bon de s’alarmer d’un phénomène s’accroissant malgré le renforcement des protections salariales.
La conjonction de la pression à la rentabilité que subissent les entreprises et de l’accélération de la circulation des informations liée au progrès technologiques a, parmi d’autres conséquences, une tendance à la déshumanisation des relations humaines dans l’entreprise.
Le corolaire s’exprime souvent par une augmentation des exigences, avec notamment un effet boule de neige croissant au fur et à mesure que la demande descend dans la hiérarchie, de la direction vers le salarié.
Nous constatons souvent que le stress relève d’un manque de communication entre les personnes. Les non-dits créent rapidement des malaises et donc finissent par générer du stress qu’il serait possible d’éviter en ayant conscience de l’autre, et ce quel que soit son origine.
Car bien entendu, pour lutter contre le stress, il faut avant tout pouvoir en identifier sa provenance. Qu’il soit dû à une surcharge de travail, un harcèlement, une recherche de compétitivité, voire à des raisons personnelles, il faut savoir à la fois gérer son stress et être conscient de celui que l’on transmet aux autres, en l’occurrence ses subalternes.
On peut savoir gérer les priorités, avoir l’impression de ne pas mélanger vie personnelle et professionnelle, voire ne pas avoir conscience ni du stress que l’on subit, ni de celui que l’on génère chez les autres, le stress peut être là, qui fait son travail de nuisance sur soi, sur les autres et qui finalement sera préjudiciable tant à l’entreprise qu’à l’entourage professionnel et personnel de ceux qui le subissent.
Il faut savoir reconnaître l’état de stress en ne refusant pas l’évidence que caractérisent des symptômes bien identifiés. Accepter le constat si on le subit ou bien le faire accepter par la personne qui en est victime n’est pas chose aisée. Nous avons tellement peur du jugement des autres !
Prendre conscience de l’autre et de soi, en améliorant les relations interpersonnelles, est un préalable indispensable qui permet d’identifier l’existence du stress, de l’accepter sans jugement et donc de commencer à pouvoir le gérer.
De la stimulation à la destruction il n’y a qu’un pas que le stress fait souvent franchir lorsqu’il est mal géré. Spécialiste des relations interpersonnelles, chez Pilotis nous pensons qu’il est possible d’agir sur le stress en optimisant les relations interpersonnelles au sein de l’entreprise et ainsi le transformer en élément positif. Par la mise en place de relations 180° ou 360° pour apprendre à se connaître, à connaître les autres ainsi que l’image que l’on donne et celle que l’on reçoit, il est possible de créer dans l’entreprise un fonctionnement qui permettra ensuite d’aborder la question du stress en profondeur, et donc de ne pas le traiter avec un simple sparadrap qui ne ferait que retarder le mal sans le guérir. Les relations interpersonnelles améliorées, l’entreprise commencera déjà à fonctionner différemment, en minimisant les facteurs de stress liés à ce défaut de conscience de l’autre. Nous pouvons ensuite commencer à apprendre à gérer le stress.
Comment le maintenir à un niveau optimal, savoir conserver un sentiment de contrôle, tout en faisant preuve de souplesse, trouver le juste équilibre pour un fonctionnement supérieur et prévenir l’épuisement (Burn-out) sont des composantes qui font que le stress peut devenir un élément stimulant et donc positif, tant pour les individus que pour les entreprises.
Auteur : Dominique De Lecluse, Directrice pédagogique chez Pilotis, Coach et Formatrice
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… avec retour sur la page sommaire du dossier de janvier 2010 :
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