Bibliographie

C’est quoi le plan B, de Jean-Jacques Salomon, Editions du Palio

C'est quoi le plan B, de Jean-Jacques Salomon, Editions du Palio

C

Puisque communiquer «c’est « se faire entendre et être écouté », la technique de communication choisie en entreprise est forcément subjective. Plus précisément, elle
– Bénéficie d’un effet de source : la portée des mots dépend de la légitimité du locuteur
Permet de repérer les trajectoires personnelles et professionnelles (le langage est un marqueur social)
– Eclaire les stratégies personnelles, les intentions et le caractère de l’émetteur : lutteur, opposant, dubitatif…

Huit types d’expressions en entreprise, une infinité d’objectifs visés par leur emploi !

1111 Citations de Stratégie, Marketing, Communication, par Serge-Henri Saint-Michel

Dans C’est quoi le plan B, les mots, « enjeux de pouvoir et vecteurs de plaisirs » (9), actes de management en entreprise, sont abordés et commentés en huit chapitres par Jean-Jacques Salomon :
1 – Les expressions qui blessent : « c’est quoi le modèle économique », « c’est quoi le plan B »…
2 – Les formules magiques d’autosuggestion qui « recadrent la perception » en regonflant le moral des troupes » : « se concentrer sur le cœur de métier », « on va escalader »…
3 – Les paradoxes, proches de la manipulation : « il faut que je te voie » (généralement, on sait pourquoi…), « j’assume » …
4 – Les mots-vais amis : « demi échec », « toutes choses égales par ailleurs » …
5 – La mode anglaise : « le risque de faute de goût s’accroît lorsqu’on passe à l’anglais. Et avec lui, celui d’illégitimité » (103) : « bottom up, top down », et le vieillissant « has been »…
6 – Les processus métier, qui endossent « la force des mots experts » : « écosystème », « créer de la valeur »…
7 – Les références culturelles : « mon verre n’est pas grand mais je bois dans mon verre », « quand je n’ai plus de rouge, je prends du bleu ». A croiser avec 1003 Citations de stratégie, marketing, communication !
8 – Les formules mystère, plus fortes dans leur affirmation que dans la démonstration : « principe d’incomplétude », « seconde dérivée positive »…

Non, C’est quoi le plan B n’est pas superficiel !

J’avoue qu’en prenant en mains C’est quoi le plan B, je m’attendais à un ouvrage vraiment superficiel.

Mais dans la longueur, on en apprécie la finesse, les sources (149, 153, 168, 185…) et la pertinence dans une rapide étude sous un angle sémiologique à la portée de tous, qui met sous les yeux du marketeur des mots et expressions tant entendus et si peu, au fond, analysés. Loin des livres du même type (aux USA…) qui recensent des phrases clé pour un « prêt-à-énoncer » dérangeant, commun et misérablement minimaliste.

Nous regrettons seulement…
– L’absence de classement alphabétique des expressions
– L’historique des expressions qui auraient appuyé les commentaires actuels (57, 119, 136, 181), qui, par ex., précisent comment « pragmatique » a pris la place de « empirique »
– L’omission de certaines expressions : « where is the beef », « iso information », « le consommateur, c’est votre femme »…

Vers une neuvième partie : « mot au cul-ture »

D’ailleurs, le vocabulaire commercial, évoqué dans les premières pages, mériterait certainement une neuvième partie, que l’on pourrait nommes « mot au cul-ture » avec le jardin délicat de « les p’tits gars, y faut s’enlever les doigts », « botter le cul »…
Amis lecteurs, je vous laisse compléter le florilège…

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