Le marketing sans s’emmerder. Pas de surpromesse. Un ton léger, alerte, de l’humour. Nous avons ri à la lecture du verbatim illustré en mode Franck Ribéry (p. 349) : « Le Bescherelle est un outil fantastoc » (verbatim qui ne fonctionne pas) ; « Dans les chaussures, les pieds sont plus à l’aise pour penser » (verbatim qui fonctionne).
En somme, Le marketing sans s’emmerder a un ton proche de celui de la collection Pour les Nuls de la maison d’en face. Les newbies en marketing passeront un bon moment.
Justement, Le marketing sans s’emmerder a pour ambition d’apprendre le marketing à ceux qui ne le connaissent pas (p. 7). C’est louable. Tout comme « le but de ce livre n’est pas d’exclure » (répété) ou l’ambition de ne pas faire « un livre en chinois pour apprendre le chinois ». Mais je doute que l’on apprenne une langue en lisant un dictionnaire. Car Le marketing sans s’emmerder est un dictionnaire. Et là, aucune précision sur le « produit » en couverture. Passe encore. Mais la promesse « ne pas s’emmerder » ne peut servir d’excuse à…
Des énormes confusions qui emmerdent
Rahh, l’autoroute des confusions a été souvent prise à… contresens :
- Les catégories sociales (PCS) p. 15 sont en fait des classes sociales
- Le prix psychologique abordé p. 270 est un prix magique
- Les groupes de pairs n’ont pas à être mélangés avec un groupe de référence (167)
- « Le click and mortar est aussi appelé ‘pure player' » (48). Sans commentaire
- Les prix discriminatoires comme les tarifs de l’électricité n’ont rien à voir avec le yield qui, lui, se base sur des prix dynamiques (363). Même si tous les deux permettent un ajustement des prix.
Des erreurs et des raisonnements hâtifs
Franchement, nous n’avons pas eu la force de lire l’ouvrage avec toute l’attention qu’il aurait mérité dans le cadre d’un « test & recette ». Mais voici ce qui nous a sauté aux yeux…
- Un panel avec 100.000 panélistes (19). Le premier qui en connait un nous contacte !
- Le prix de vente consommateur n’est pas en relation directe avec l’ajout d’une TVA (ou alors l’expression est peu claire), p. 270, mais doit plutôt se concevoir par opposition au prix de vente au distributeur par exemple
- Le native advertising : « la publicité est insérée dans le fil d’actualités de Facebook, pas à côté » (p. 275). Sans commentaire ici non plus
- Le bounce rate (p. 45) peut aussi être dû à un très bon SEO : les lecteurs accèdent à la page par un outil de recherche, la lisent car c’est ce qu’ils cherchaient, puis s’en vont…
Rendre les choses plus pédagogiques peut passer par des simplifications. Jamais par des contresens, des oublis, des erreurs, surtout lorsque l’on se qualifie de « formateur réputé » (4e de couverture) et d' »expert dans le digital » (ibid. et p. 272).
Finalement, le Mercator n’est pas si risible que cela (vs. ce qu’en dit l’auteur p. 309).
Typo, orthographe (et traduction ?)
Enfin, sans tomber dans une longue litanie, pour une prochaine édition, merci de retravailler les pages 8 (jolie faute sur « exclure ») 30, 43, 48, 274, 277, 283, 290, 310, 355. Et pourquoi ne pas inclure un Qr Code (p. 284) non en direction de Wikipedia, mais d’un site compagnon qui, entre-temps, aura été créé… sans oublier de mentionner Marketing Professionnel dans les références p. 369 😉 Car nos lecteurs aussi font du marketing sans s’emmerder.
Acheter Le marketing (sans s’emmerder) de Valéry Bonneau, Maxima.
jaz
28 décembre 2014 à 11:10
En parlant d’erreur, on ne dit pas newsbies, mais newbies… sinon ça ne veut rien dire! 😉
Serge-Henri Saint-Michel
28 décembre 2014 à 18:58
Ah oui, quelle honte !
Merci pour l’erreur, modifiée 😉
Valéry Bonneau
2 janvier 2015 à 16:17
[Valéry Bonneau]Merci pour votre critique. Je me permets d’y réagir vu qu’elle est très détaillée.
Le marketing sans s’emm****r. Pas de surpromesse. Un ton alerte, de l’humour. Nous avons ri à la lecture du verbatim illustré en mode Franck Ribéry (p. 349) : « Le Bescherelle est un outil fantastoc » (verbatim qui ne fonctionne pas) ; « Dans les chaussures, les pieds sont plus à l’aise pour penser » (verbatim qui fonctionne).
En somme, Le marketing sans s’emm****r a un ton proche de celui de la collection Pour les Nuls de la maison d’en face. Les newsbies en marketing passeront un bon moment.
[VB]Merci. C’est le but alors si ça fonctionne (et les retours jusqu’ici semblent le confirmer).
Justement, Le marketing sans s’emm****r a pour ambition d’apprendre le marketing à ceux qui ne le connaissent pas (p. 7). C’est louable. Tout comme « le but de ce livre n’est pas d’exclure » (répété) ou l’ambition de ne pas faire « un livre en chinois pour apprendre le chinois ». Mais je doute que l’on apprenne une langue en lisant un dictionnaire. Car Le marketing sans s’emm****r est un dictionnaire. Et là, aucune précision sur le « produit » en couverture. Passe encore. Mais la promesse « ne pas s’emm****r » ne peut servir d’excuse à…
1 – Des énormes confusions qui emmerdent
Rahh, l’autoroute des confusions a été souvent prise à… contresens :
– Les catégories sociales (PCS) p. 15 sont en fait des classes sociales
[VB]Je plaide coupable. 15 relectures ne suffisent pas. Ça ne me paraît pas changer la nature du livre mais je ne suis pas bon juge.
– Le prix psychologique abordé p. 270 est un prix magique
[VB] Par extension, j’ai trouvé des articles considérant que le prix magique est un prix psychologique. Mais vous avez raison, j’aurais dû détailler précisément le prix psychologique et ensuite en donner un exemple avec un prix magique.
– Les groupes de pairs n’ont pas à être mélangés avec un groupe de référence (167)
[VB] Dites la prochaine fois je vous envoie le livre avant impression. Ici c’est amusant, c’est le Mercator qui mélange. Et c’est vrai qu’à la relecture, ça ne m’a pas choqué. Pour la deuxième édition, ce sera changé (et vous cité comme correcteur)
– « Le click and mortar est aussi appelé « pure player » » (48). Sans commentaire si là, il y a un commentaire: cette definition est totalement fausse. Et [VB] J’ai honte. Mais ça m’apprendra, je ne voulais pas faire de renvoi dans le livre et j’en ai fait un entre « brick and mortar » et « click and mortar ». Résultat la définition ne veut rien dire. Ce qui est drôle c’est que mon exemple entre fnac et amazon est correct mais la définition associée est fausse. Merci, je ne vais pas dormir de la nuit.
– Les prix discriminatoires comme les tarifs de l’électricité n’ont rien à voir avec le yield qui, lui, se base sur des prix dynamiques (363). Même si tous les deux permettent un ajustement des prix.
[VB] Oui. C’est vrai. J’ai une version où je précise « un peu dans l’esprit de l’électricité » et ça a sauté (c’est-à-dire que je l’ai enlevé et réécrit mal).
2 – Des erreurs et des raisonnements hâtifs
Franchement, nous n’avons pas eu la force de lire l’ouvrage avec toute l’attention qu’il aurait mérité dans le cadre d’un « test & recette ». Mais voici ce qui nous a sauté aux yeux…
– Un panel avec 100.000 panélistes (19). Le premier qui en voit un nous contacte ! ?
[VB] Oh non là je précise que « des panels mettent en avant 100 000 panélisés » et c’est vrai, je n’ai pas vérifié. Mais j’ai ici un panel qui affiche 70000 personnes LGBT, là on parle de six millions et ailleurs encore. Je ne doute pas que la qualité soit discutable mais ça ne me paraît pas être une erreur ou un raisonnement hâtif…
– Le prix de vente consommateur n’est pas en relation directe avec l’ajout d’une TVA (ou alors l’expression est peu claire), p. 270, mais doit plutôt se concevoir par opposition au prix de vente au distributeur par exemple
[VB]J’ose espérer que vous me faites le crédit d’arriver à discerner un prix HT, distributeur, TTC et consommateur. C’est le choix de « par opposition » qui est peut-être malvenu mais il me semble encore que « erreur ou raisonnement hâtif » est un peu fort.
– Le native advertising : « la publicité est insérée dans le fil d’actualités de Facebook, pas à côté » (p. 275). Sans commentaire ici non plus
[VB] Là je ne comprends pas. C’est un exemple. Il n’est pas faux. Après c’est vrai que je n’ai pas écrit 10 pages pour expliquer que le native advertising peut être du branding content, de l’advertorial à la buzz feed ou encore des pub dans le fil. J’ai choisi de faire très court parce que je ne pense pas que parler de buzzfeed aurait servi. Mais je maintiens la définition.
– Le bounce rate (p. 45) peut aussi être dû à un très bon SEO : les lecteurs accèdent à la page par un outil de recherche, la lisent car c’est ce qu’ils cherchaient, puis s’en vont…
[VB] Ouais ok mais là encore on s’adresse à un public de spécialistes. Mais vous avez raison, j’aurais pu rajouter un exemple de bounce rate dégueulasse qui ne soit pas grave. Prochaine édition.
Rendre les choses plus pédagogiques peut passer par des simplifications. Jamais par des contresens, des oublis, des erreurs, surtout lorsque l’on se qualifie de « formateur réputé » (4e de couverture) et d' »expert dans le digital » (ibid. et p. 272).
[VB] Cette partie me suivra jusqu’à la fin de mes jours.
Finalement, le Mercator n’est pas si risible que cela (vs. ce qu’en dit l’auteur p. 309).
[VB] J’espère que vous lui ferez suivre vos remarques sur « groupe de pairs ».
3 – Typo, orthographe
Enfin, sans tomber dans une longue litanie, pour une prochaine édition, merci de retravailler les pages 8 (jolie faute sur « exclure ») 30, 43, 48, 274, 277, 283, 290, 310, 355.
[VB] Mea maxima culpa. C’est gentil d’imaginer une deuxième édition après ce que vous en dites. Je rererererelirai plus attentivement.
Et pourquoi ne pas inclure un Qr Code (p. 284) non en direction de Wikipedia, mais d’un site compagnon qui, entre-temps, aura été créé…
[VB] jamais de QR code, jamais. Mais oui un site compagnon ce serait bien. C’est http://www.valerybonneau.com pour l’instant mais bonne remarque.
sans oublier de mentionner Marketing Professionnel dans les références p. 369 😉
[VB] J’ai essayé de citer toutes les sources mais j’en ai clairement oublié. Ce n’est pas une excuse, juste un fait.
Car nos lecteurs aussi font du marketing sans s’emm****r.
[VB] Au final, je vous trouve un peu dur même si je suis d’accord avec la moitié de vos remarques. J’imagine que si j’avais lu le « click and mortar » en premier, j’aurais sûrement réagi comme vous.
Serge-Henri Saint-Michel
3 janvier 2015 à 11:27
Merci Valéry, c’est gentil d’avoir pris le temps de réagir (avec humour de plus 😉 )
Oui, comme je le propose à chaque éditeur, nous sommes toujours partants pour
– Des relectures (avant impression donc)
– Donner notre avis en amont des projets éditoriaux
Nos critiques sont souvent dures, bon, rien de ad hominem à chaque fois.
Juste le parti pris de « ne rien laisser passer » en montrant que nous avons lu l’ouvrage, contrairement à nos concurrents 😉
Je crois que c’est pour cela que nos lecteurs apprécient nos critiques, ce qui ne les empêche pas d’acheter les ouvrages que nous avons harponnés 😉
A votre disposition pour la V2 de votre ouvrage en tous cas, vraiment, amicalement, entre marketeurs.
Valéry Bonneau
5 janvier 2015 à 21:42
Complètement en phase avec le parti pris donc je peux difficilement me plaindre.
Rendez-vous est pris pour la V2 alors !