Les tendances relevées par l’étude Deloitte cassent nos rêves et le mythe du Père Noël…
• 89 % des Français pensent que le pays est entré en récession
• 82% prévoient une détérioration de l’économie en 2009
• 59% anticipent une baisse de leur pouvoir d’achat en 2009
• En moyenne, les Français prévoient de dépenser 5% de moins pour les fêtes 2008, soit de 550 à 790€ par foyer.
Et nos concitoyens sont même plus moroses que leurs voisins !
Inquiets pour l’avenir, les Français surveillent leur portefeuille
Les Français sont quasi unanimes (9 sur 10) pour penser que le pays est entré en récession et ils sont presque aussi nombreux (8 sur 10) à prévoir une détérioration de l’économie en 2009. En conséquence, ils sont plus nombreux que l’an passé à prévoir une détérioration de leur pouvoir d’achat (59% contre 56%). Pourtant, au moment où était réalisé l’étude (fin septembre – début octobre) en plein éclatement de la crise financière, seulement un tiers des Français interrogés se sentaient impactés directement par la crise et peu d’entre eux se préoccupaient de la sécurité de leur emploi ou avaient établi un lien entre la crise financière et son impact sur leur situation personnelle.
Dans un tel environnement incertain, la moitié des Français prévoit de modérer leurs dépenses pour les fêtes de fin d’année.
Le pouvoir d’achat impacté par les hausses des produits alimentaires
Trois Français sur quatre déclarent qu’ils vont réduire leurs dépenses de fin d’année du fait des hausses constatées dans l’alimentaire qui ont grignoté leur pouvoir d’achat. La hausse de l’énergie, qui pourrait se ralentir vers les fêtes, étant la deuxième raison de dépenser moins pour près de 1 Français sur 2.
Rigueur et contrôle budgétaire
Comme chaque année, les Français souhaitent consommer pour Noël mais en 2008 ils seront particulièrement rigoureux et économes afin de respecter strictement le budget de dépenses qu’ils ont décidé d’y consacrer. Ainsi, ils seront cette année beaucoup plus nombreux à préparer un budget de dépenses pour les fêtes : 1 Français sur 2 contre seulement 1 sur 3 l’an passé.
Cette préparation budgétaire témoigne de la prudence des Français qui veulent éviter les achats d’impulsion. Leurs achats répondront cette année à une stratégie réfléchie et orientée vers ce qui est réellement nécessaire. Ils éviterons les tentations en concentrant leurs processus et lieux d’achats.
Ainsi les consommateurs français vont dépenser utile tout en optimisant leurs dépenses grâce aux promotions. Les commerçants qui pourront répondre et communiquer sur ces deux critères pendant la période des fêtes de Noël seront gagnants. Acheter utile sera le facteur d’achat déculpabilisant, tandis que bénéficier d’une bonne promotion contribuera à tenir le budget d’achat. Il s’agit donc de répondre à l’envie de consommer en fournissant les bonnes raisons de le faire.
Préserver la table … au détriment des cadeaux (qui pourtant sont plus pérennes)
Afin de ne pas dépasser leur budget de dépenses, les Français comme la plupart des Européens prévoient de réduire la part consacrée aux cadeaux. Ils préservent ainsi l’essentiel du supplément alimentaire à dépenser pour les fêtes. Limiter la part de cadeaux veut aussi dire moins de dépenses unitaires lourdes, ce qui peut avoir un impact sur certains segments de la distribution.
Pas de cadeaux entre collègues !
Moins de cadeaux se traduira par moins de bénéficiaires. En effet, les Français offriront moins de cadeaux aux amis ou au cercle familial éloigné. En revanche, les enfants seront préservés puisqu’ils ne seront presque jamais sacrifiés et pourront donc continuer plus que jamais à croire au Père Noël !
Au total et sous réserve d’événements ultérieurs à la date de réalisation, l’étude fait ressortir une estimation indicative de dépenses en repli, de l’ordre de -5%, affectant principalement les cadeaux
(-6,7%) et l’alimentaire (-2%).
Compenser le manque d’argent en consacrant plus de temps aux achats : la durée de recherche de l’information est inverse au budget alloué
Dans leur quête d’achat réfléchi, les consommateurs français vont passer beaucoup plus de temps à comparer les prix avant de trouver le magasin de leur choix pour acheter. Ils sont de plus en plus nombreux à utiliser les sites de comparaison de prix sur Internet dont la fonction de comparaison est de loin le premier usage.
Cet intérêt est à mettre en relation avec la préoccupation non satisfaite et réaffirmée des consommateurs d’obtenir davantage de renseignements de la part des magasins quand ils font leurs courses. Ce terrain de différentiation possible par davantage d’information pour le consommateur reste à prendre en compte par les commerçants quels qu’ils soient.
A noter également que pendant la période atypique de Noël, durant laquelle le quotidien doit être amélioré, le prix le plus bas n’est pas la priorité unique des consommateurs puisqu’ils souhaitent également des produits de qualité. Pour autant, 1 Français sur 3 déclare que l’obtention du meilleur prix est le critère prioritaire quelles que soient les conditions de fabrication du produit.
Perte de vitesse du commerce traditionnel
Les commerces traditionnels alimentaires sont d’habitude très fréquentés pendant la période de Noël, en particulier du fait de l’image de meilleure qualité dont ils sont porteurs. Toutefois, une partie de la clientèle de ces magasins déclare son intention d’acheter davantage dans les magasins hard discount ou en supermarchés. Le hard discount devient ainsi le troisième format préféré des Français, derrière les hypermarchés, les supermarchés et devant le commerce traditionnel.
En combinant alimentaire et non alimentaire à bas prix, l’hypermarché répond bien aux exigences d’achat particulières du consommateur de Noël et demeure stable en tête des préférences des Français. En revanche, on constate cette année un léger décrochement des autres formes de commerce spécialisé du fait de la volonté des consommateurs de limiter leurs cadeaux.
Bonjour tristesse : le cadeau préféré des Français : un chèque
La tendance déjà identifiée l’an passé se confirme : les Français, soit pour décider eux-mêmes ce qu’ils veulent recevoir, soit pour utiliser l’argent pour couvrir leurs dépenses courantes, sont encore plus nombreux à désigner l’argent comme le premier cadeau souhaité.
Le vêtement est en deuxième place avec les chèques cadeaux. Cette dernière formule est maintenant solidement installée dans le top 3 des cadeaux les plus attendus. Reste encore à rendre celle-ci plus accessible en améliorant sa distribution et en offrant des chèques cadeaux multi enseignes.
Dominés jusqu’à présent par les jouets traditionnels, de plus en plus de jeux électroniques et consoles apparaissent dans les cadeaux qu’offriront les adultes aux enfants. Ces derniers ayant certainement fait part aux premiers de leurs préférences…