Comment prononcer les syllabes contenant un « oe » suivi d’une consonne, tels « Œdipe », « oenologie » ou « oecuménisme » ?
« La prononciation du groupe graphique oe ne pose pas de problème s’il est suivi d’une voyelle comme dans oeil, oeillet, oeuf, oeuvre : tout le monde prononce ces mots avec un [eu] ouvert. En revanche, lorsque oe est suivi d’une consonne, sa prononciation est fréquemment source d’hésitations. Faut-il dire [énologie, édipe, écumique] ou [eunologie, eudipe, eucuménique] ?
Jusqu’en 1995, tous les dictionnaires d’usage attestaient la prononciation [é]. La règle était simple et la même pour tous ces mots d’origine grecque dans lesquels la graphie oe transcrit le oi grec : « La graphie oe se prononce [é] si elle est suivie d’une consonne ».
La règle cependant n’était pas toujours respectée et, dès 1973, Jacques Cellard dénonçait vivement l’épidémie des «eu » dans les médias audiovisuels, tout en demandant « une certaine indulgence pour mes confrères du parlé » parce que, écrivait-il, « la première faute en revient à notre orthographe mandarine. La langue gagnerait en clarté si elle abandonnait ces graphies (oecuménique, foetus) qui n’ont jamais eu un grand intérêt étymologique et sont (l’expérience le prouve) plus nuisibles qu’utiles ». (1) »
Source : Conseil Supérieur de l’Audiovisuel
Un sujet bien plus important en effet que les aspects contractuels de la télé réalité que nous avons ici abordés.
Si le CSA mange le pain de l’Académie Française, où vont les institutions ?
A lire sur Marketing-Professionnel.fr : Fin des talk-shows simulcastés sur les box : une délégation opère nos langues. La Délégation générale à la langue française et aux langues de France (ministère de la Culture et de la Communication) compte parmi ses missions l’enrichissement et la modernisation de la langue française. A ce titre, elle concourt, en lien avec la Commission générale de terminologie et l’Académie française, à l’élaboration de néologismes permettant à chacun de disposer d’équivalents français aux termes étrangers.
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(1) « Presse et film », Jacques Cellard, in Le Monde, 8 octobre 1973.
noeunoeuf
10 mai 2009 à 19:08
Le CSA semble bien occupé en ce moment, effectivement !
Autre suggestion d’étude que pourrait mener le CSA :
– la prononciation des S simples. Certains se laissent aller à un « journaliZme » sifflotant. Ne vaut-il pas mieux prononcer journaliSSSSme ?
– doit-on sanctionner les « liaisons mal-t-a-propos » ? (« ils ont choisi T un argument massue » ?
« Special dedicace » au CSA : Merci pour la nomination du pédégé de Radio France. Bel exemple d’autonomie et de pluralisme. Cet homme m’a l’air très compétent. Surtout relationnellement avec le pouvoir. ACH ! La foi de son maître !