Les trois-quarts des étudiants (77%) sont aidés par des proches pour financer leurs études. Cette aide n’est souvent pas suffisante : seulement 53% des parents financent les études de leurs enfants en totalité. C’est pourquoi environ un étudiant sur quatre (23%) travaille en parallèle, et un sur trois (32%) bénéficie d’une bourse.
Les filles ont plus un job étudiant que les garçons
Résultat intéressant, une enquête Ipsos / Crédit Agricole montre que les filles sont sensiblement plus nombreuses à travailler en parallèle que les garçons. Déjà, 61% des garçons bénéficient de l’aide de leurs parents pour financement des études en totalité, alors que ce n’est le cas que de 48% des filles. Surtout, ces dernières ont plus souvent recours aux petits boulots (27% vs. 18% des garçons) et sont aussi plus nombreuses à bénéficier d’une bourse pour compléter le financement de leurs études. Plus attendu, on constate aussi un différentiel en fonction de l’âge : 69% des 18/20 ans sont totalement financés par leurs parents, contre seulement 19% chez les 25/30 ans.
Le budget des étudiants, variable selon la formation et l’hébergement
Actuellement, le budget moyen d’un étudiant français est de 521 euros par mois (cette somme n’inclut pas le budget vacances, d’environ 400 euros par an). Le principal poste de dépense étant le logement, le budget mensuel moyen des étudiants occupant un logement payant (700 euros) est donc sans commune mesure avec le budget des étudiants vivants chez leurs parents, où étant logés gracieusement (300 € par mois). Parfois, le manque d’argent conditionne l’avenir. L’éloignement géographique par rapport au domicile des parents est ainsi le principal facteur de remise en cause du choix d’études initial de l’étudiant. Parmi ceux qui doivent renoncer à ce premier choix, 48% optent en second choix pour un établissement proche de la résidence parentale. Toutes les études n’ont pas non plus le même prix. Le budget mensuel moyen des étudiants en grandes écoles est de 823 euros, contre 405€ /mois pour les étudiants de DUT/BTS.
La crise n’a pas affecté tous les étudiants de la même manière
Autre enseignement de cette étude, l’impact de la crise économique sur le budget des étudiants ou le choix d’études est sensible. Certes, la plupart des parents n’ont pas diminué récemment leur aide, pour le paiement des frais de scolarité ou des fournitures. Mais si 60% des étudiants déclarent ne pas avoir plus de difficultés financières en raison de la crise économique, tout de même 40% en rencontreraient davantage. Là encore, les disparités entre étudiants sont importantes. Les élèves de grandes écoles ou de classes préparatoires sont moins nombreux à rencontrer de nouvelles difficultés financières (35% versus 47% sur l’ensemble de l’échantillon), tandis que les étudiants boursiers sont plus particulièrement touchés (51% versus 41% des non boursiers).
Des dépenses à surveiller
Avec la crise économique, 72% des étudiants se voient surtout contraints de « mieux contrôler leurs dépenses ». Près d’un sur cinq (18%) se sont même mis à travailler, ou travaillent davantage. Parmi les étudiants ayant renoncés à certains achats, 80% ont renoncé aux sorties/loisirs, 67% aux vacances, 63% à l’achat de vêtements. Plus préoccupant, 17% des étudiants renoncent aussi à des dépenses alimentaires. Les 25-35 ans sont plus nombreux à avoir renoncé à certaines dépenses que les plus jeunes (63% versus 48% chez les 18-20 ans).
Comment les étudiants envisagent-ils l’avenir ?
Quant à l’avenir, on n’est guère plus optimiste. Un étudiant sur quatre pense qu’il trouvera difficilement du travail et 17% ne se prononcent pas sur la question, signe d’une certaine inquiétude. Six étudiants sur dix se déclarent d’ailleurs « incités à prolonger leurs études du fait de la situation actuelle sur le marché de l’emploi ».
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