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Le regard des français sur l’inflation selon Ifop

L’emploi redevient la première préoccupation des Français. Aussi, la lutte contre l’inflation recule même si elle reste non négligeable. En outre, la hausse des prix constitue toujours un phénomène anxiogène qui se traduit dans les comportements. L’intention de moins dépenser touche 75% des personnes interrogées.

Les résultats de la quatrième vague d’enquête du baromètre Ifop / Banque Robeco sur l’inflation s’inscrivent plus que jamais dans un contexte spécifique, à la fois en rupture et en continuité avec celle réalisée en septembre.

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La continuité est marquée au regard des nouveaux reculs en septembre et octobre du taux d’inflation (-0.1%) doublé de la poursuite de la chute significative du prix du baril de pétrole.

A l’inverse, les effets socioéconomiques de la crise financière et boursière conduisent à un
nouveau changement de paradigme dans l’opinion : l’emploi redevient la première préoccupation des Français déclassant le pouvoir d’achat1. Ce quatrième sondage Robeco confirme cette évolution en révélant que la lutte contre le chômage fait l’objet des attentes d’action prioritaire les plus fortes exprimées à l’égard des pouvoirs publics (58% de citations) alors que la demande en matière de lutte contre l’inflation recule même si elle reste non négligeable (25%).

Dans ce cadre, cette dernière enquête de l’année s’avère très éclairante sur l’état de l’opinion face à l’inflation.

Trois enseignements émergent de ce sondage Ifop / Banque Robeco…

Selon les consommateurs, les prix ont augmenté depuis un an

En dépit du net ralentissement de l’inflation depuis septembre, la quasi totalité des personnes interrogées éprouve toujours et à juste titre le sentiment que les prix ont augmenté depuis un an et anticipe une poursuite de ce mouvement haussier pour 2009. Tout juste peut-on relever une décrue de l’intensité des perceptions sur ces deux indicateurs (par exemple, 94% des personnes interrogées contre 99% en septembre estiment que les prix augmentent). Au coeur de ces représentations, réside le sentiment majoritaire, malgré une légère érosion (71%, -3 points) que l’inflation est un phénomène structurel s’inscrivant dans la durée. La thèse d’un épisode inflationniste accidentel en 2008 séduit moins d’un tiers des interviewés.

En outre, comparée à l’enquête de septembre, la part des Français pronostiquant une poursuite de l’inflation avec un taux supérieur à 4% progresse de 13 points (47%), un tiers envisageant même une poursuite de l’inflation à un rythme supérieur à 5%.

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Le consommateur possède une connaissance précise de l’inflation

Les Français maîtrisent toujours mieux le phénomène inflationniste. Comparé aux vagues d’enquête précédentes, le niveau de connaissance du taux d’inflation en France s’améliore encore ce qui permet d’observer une réduction du décalage entre la hausse des prix perçue par l’opinion et l’inflation réelle indiquée par l’INSEE. Ce sont désormais 63% des personnes interrogées (+6 points depuis juin 2008) qui parviennent à citer un pourcentage d’augmentation de la hausse des prix inférieur à 4%.

Ce meilleur degré de maîtrise a également pour effet de permettre aux interviewés de mieux « faire la part des choses » selon les types de produits susceptibles d’être touchés par l’inflation. A cet égard, la perception d’une augmentation du prix de l’essence – longtemps perçue comme un produit « ultra- inflationniste » – décroit spectaculairement (-16 points depuis novembre), même si elle demeure majoritaire. Aussi, les produits alimentaires émergent en cette fin d’année comme les plus touchés par l’inflation devançant nettement les loisirs et l’immobilier.

L’inflation inquiète le consommateur

Toutefois, dans un contexte socioéconomique propice à l’angoisse sociale, l’inflation demeure un objet qui inquiète toujours l’opinion (89%) en raison avant tout du lien naturel établi entre inflation et pouvoir d’achat par la quasi totalité des personnes interrogées (92%). Ce lien motive des comportements pour le moins préoccupants qui touchent l’ensemble des catégories sociodémographiques et socioprofessionnelles : trois quarts des interviewés déclarent avoir l’intention de moins dépenser au cours des prochains mois, soit une nouvelle hausse depuis septembre (+5 points voire +14 points depuis la création de ce baromètre). Les anticipations comportementales liées à l’épargne s’avèrent plus encourageantes : l’intention de moins épargner au cours des prochains mois subit un nouveau recul en passant de 42% à 38% des personnes interrogées (voire 46% en juin). De surcroit, les jeunes âgés de moins de 25 ans apparaissent comme le segment de la population le plus désireux d’épargner plus.

Source : Ifop

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