Colgate Palmolive, Henkel, Procter and Gamble, Unilever sont souvent un modèle pour les jeunes diplômés, pour les marketeurs et les commerciaux.
Pourtant, l’Autorité de la concurrence vient de rendre une décision par laquelle elle sanctionne une entente entre les 4 fabricants de lessives actifs en France à hauteur de 361,3 millions d’euros.
Lessives : une entente sur les prix et les promotions
Pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la lessive : les lessiviers portent leur super croix et se tapent une bulle !
Les entreprises ont coordonné leurs stratégies commerciales en décidant en commun les prix de vente et les promotions qu’elles entendaient pratiquer auprès de la grande distribution en France.
Le cartel, qui a duré de 1997 à 2004, avec une interruption de quelques mois entre octobre 1998 et novembre 1999, a concerné toutes les gammes des grandes marques de lessive commercialisées en France telles que Ariel, Skip, Le Chat, Dash, Omo, Super Croix, Gama, Persil, et X Tra. Toutes les formes de lessive étaient incluses dans l’entente : poudre, liquide ou tablettes.
Cette affaire est, à ce jour, le plus important dossier de clémence que l’Autorité de la concurrence ait eu à connaître.
Lessiviers, soyez ambitieux, visez l’entente européenne !
Entreprises modèles, donc ?
Depuis aujourd’hui, date de cette décision du Conseil, ces entreprises sont aussi un modèle de honte… et de suivisme uniquement local 😉
Un comble pour ces groupes internationaux qui n’arrivent pas à la hauteur des « pires pratiques » jugées comme GDF-Suez et E-ON en 2009, Saint-Gogain, Pilkinton, Asahi et Soliver en 2008, Kone, Otis, Schindler et ThyssenKrupp en 2007, ou des marques de parfum de luxe telles que Chanel, Dior, Jean-Paul Gaultier, Kenzo, Givenchy, Guerlain, Hermès, Shiseido, condamnées en 2006 par la Commission Européenne !
Lessiviers, vous pouvez mieux faire que les vitamines et les parfums !
Lire le texte intégrale de la décision 11-D-17 du 8 décembre 2011 relative à des pratiques mises en œuvre dans le secteur des lessives, sur le site de l’Autorité de la Concurrence.
A noter, cette décision est susceptible de faire l’objet d’un recours devant la cour d’appel de Paris
Recommandé pour vous
Commenter
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
