Une agence-école pour mieux conduire sur les routes de la communication : Padawan. Interview de Anne-Marie Bruno, responsable des partenariats.
Quel est l’objectif de Padawan ?
Côté étudiants, Padawan c’est avant toute chose de se construire une expérience concrète. Le Cesacom (l’école dans laquelle nous étudions) est un centre de formation en alternance et comme nos camarades, nous avons choisi cette approche « terrain » qui constitue, en quelque sorte, la marque de fabrique de notre CV.
Mais, en comparaison de la situation vécue par la plupart des autres « alternants » qui ne jouissent pas toujours de l’autonomie qu’ils souhaiteraient avoir dans leur job quotidien, nous sommes responsables collectivement et individuellement de nos tâches.
Nous ne rencontrons Nicolas Péchenart, notre tuteur, que pour une réunion hebdomadaire (certes dense) durant laquelle nous « descendons » chaque dossier et faisons le point sur nos objectifs. C’est une situation plutôt originale qu’il faut aussi apprendre à gérer. Et sur ce point, on peut dire qu’on a intérêt à grandir très vite !
En quoi Padawan est-elle différente d’une Junior Entreprise ?
Je dirais que la différence fondamentale réside dans notre obligation de résultat. Le deal passé avec le Cesacom est très clair : cette structure doit permettre le financement intégral de la scolarité des cinq étudiants qui y travaillent et à terme la mise en place de bourses d’étude. Donc, là encore, la particularité majeure se trouve dans notre niveau de responsabilité. De l’efficacité commerciale de notre travail dépend la survie de l’agence… et la poursuite de l’aventure pédagogique !
Quel est son statut juridique ?
Si nous nous considérons comme une structure à part entière au sein de l’école (nous y avons aménagé un local qui fait très « hot shop »…), nous sommes, pour les raisons évoquées plus haut, rattachés à 100% à l’école. Padawan est un département de la SARL Cesacom.
Comment comptez-vous commercialiser l’agence, gagner en visibilité, rentrer sur des compétitions ?
Comme tout un chacun, nous avons d’abord fait travailler nos réseaux. On a bien entendu commencé par créer un profil et un groupe Facebook et c’est sur l’entourage des membres de l’agence comme de celui des encadrants du Cesacom que s’est constituée la base de notre première clientèle. Ensuite nous avons orienté des RP auprès des sites professionnels comme le vôtre, la presse pro (cf Stratégies n°XXXXX, page 40) mais aussi des médias plus inattendus (nous avons obtenu notre première retombée sur une chaîne locale de Seine-Saint-Denis).
Notre volonté est de gagner grâce à cela nos premiers « galons » d’agence mais aussi de nous faire connaître de nos clients potentiels… qui ne sont pas nécessairement en contact avec les médias très spécialisés. Enfin, nous travaillons sur la présentation institutionnelle de l’agence : nous venons de mettre en ligne notre site (agencepadawan.com) et nous prévoyons une soirée de lancement de l’agence à la fin du mois de mai. Cette mise en place a vraiment mobilisé tous les talents autour de nous car notre budget est minime. En y ajoutant nos premières références, nous espérons que tout cela permettra de créer un buzz favorable ! Quant aux compétitions, soyons raisonnables…
Nous n’avons pas la prétention d’entrer en rivalité avec les agences d’Omnicom ou de WPP pour ne citer qu’elles. En revanche, nous nous faisons fort de nous placer dans une posture professionnelle tout aussi rigoureuse pour des annonceurs aux moyens plus modestes ! Nous voulons pouvoir nous poser en tant qu’interlocuteurs de choix pour des PME, TPE et associations qui n’ont pas toujours les moyens de mettre en place de tels appels d’offre et qui pourtant recherchent de vraies solutions nécessitant réflexion stratégique et créativité.
Quel budget y mettez-vous ?
En tant que jeune agence, notre budget est plutôt restreint, mais par le biais du CESACOM nous sommes présent à tous les salons qui sont en rapports avec le monde étudiants et avec la communication et le marketing dont le dernier à Bercy.
Nous faisons aussi pas mal de relations presses et prévoyons l’envoi d’un mailing au club des annonceurs pour communiquer sur notre création.
Quels sont les objectifs commerciaux visés par Padawan ?
En toute transparence, les objectifs commerciaux pour notre première année sont de 50 000 euros.
Et pour Cesacom ?
Il est clair que la dimension sociale du projet était au cœur des préoccupations des dirigeants du Cesacom. Mais ce projet revêt aussi un intérêt indéniable en termes d’image, en particulier pour un établissement aussi récent. Cette expérience étant tout à fait inédite dans ce type d’établissement, l’agence participe aux opérations de promotion de l’école tant auprès du public jeune (salons…) que vis-à-vis des entreprises partenaires de l’établissement… Finalement, Padawan se révèle être une vraie valeur ajoutée pour le Cesacom, au même titre que tout bon produit doit permettre à la marque qui le propose de gagner en légitimité !
Pensez-vous que l’initiative sera suivie par d’autres établissements ?
Honnêtement, ce type d’initiative demande de la part de l’école une organisation qui ne peut aller sans un certain volontarisme… et une véritable confiance placée dans l’équipe d’étudiants et leur tuteur. Mais une fois ces efforts consentis, cette expérience est tellement valorisante pour l’établissement que je ne vois pas pourquoi d’autres s’en priveraient. Et si notre modèle est adopté par d’autres, nous aurons réussi une partie de notre challenge !
GilR
13 mai 2009 à 21:34
Belle initiative ! Bonne chance !!
Un tuyau : le buzz risque d’être le maître-mot…
marykaya
14 mai 2009 à 15:23
Enfin une bonne initiative!!
j’espère que vos efforts seront récompensés.
ps: votre site est en carton?
fevrink
14 mai 2009 à 22:22
C’est très intéressant comme concept !! c’est vraiment un pur challenge pour vous !! je vais participer au buzz … d’ailleurs allez voir le site il est vraiment en carton !!! Bonne chance à vous !
couane
17 mai 2009 à 14:36
voilà des jeunes qui n’ont pas peur de la crise!! continuez! ça ne pourra que marcher!!!
votre est top !!
bonne chance