

La vente à emporter & la restauration rapide, secteur bien portant
Selon le cabinet CHD Expert, la décennie 2000-2010 consacre l’émergence de la restauration rapide et de la vente à emporter, secteur représentant comprenant plus de 24000 points de vente de restauration rapide en France et 26000 boulangeries (qui ont une offre à emporter). 5500 établissements sont aujourd’hui sous enseignes.
Ce segment répond aux impératifs d’une population active, jeune, qui n’a ni le temps, ni l’envie de rentrer déjeuner à domicile, ou de subir les aléas budgétaires et temporels de la restauration à table. Une émergence qui s’est exacerbée avec la crise économique. Les volontés du consommateur se sont accrues et se retrouvent même en restauration à table avec une baisse du panier moyen d’achat et de la fréquentation. Néanmoins, au 1er trimestre 2010, près d’un établissement VAE sur 2 reconnaît avoir un CA en progression par rapport au 1er trimestre 2009.
La vente à emporter, des acteurs diversifiés
La VAE séduit de plus en plus d’autodidactes qui n’hésitent pas à s’inspirer des enseignes existantes pour développer leur propre concept : bar à pâtes, salad’bar, bar à soupes… voire bar à gaufres et bar à crêpes. Ces nouveaux exploitants sont aussi séduits par le rythme de travail qui se concentre sur les jours ouvrés et sur la pause déjeuner. La concentration urbaine des points de vente commence à se densifier et à atteindre les grandes villes de province.
Dans le même temps, les points de vente traditionnels ne veulent pas rater une opportunité et proposent à leur tour des offres à emporter, GMS et épicerie de proximité en tête, mais aussi les stations-service urbaines ou d’autoroutes. La restauration à table à la recherche de nouvelles solutions, complétées également par des offres plat du jour et formules « vite servies » visant à concurrencer la sandwicherie d’en face suivent la même logique. Cet engouement a des incidences comportementales s’inspirant du modèle anglo-saxon : une segmentation de la restauration rapide avec des gammes, une influence conséquente des enseignes et l’apparition de nouveaux concepts (du décor à l’« assiette »).
Des difficultés à fidéliser la clientèle
Le marché français conserve toutefois des spécificités : l’intérêt d’avoir un espace assis en complément dans les points de vente, pouvoir alterner les concepts avec des plats chauds, moins d’enthousiasme pour les concepts, contrairement aux consommateurs Outre-Atlantique, donc plus de difficultés à fidéliser une clientèle.
Le marché accueille aujourd’hui de nouveaux acteurs distributeurs en restauration rapide, des rayons ou des gammes de restauration rapide chez les industriels (impulse), et toujours plus de produits originaux ou standardisés.
L’implantation géographique, clé du succès de la vente à emporter
Depuis début 2010, on ressent toutefois un essoufflement. Les établissements les moins structurés se ferment, mais le développement des enseignes perdure, et c’est la situation géographique du point de vente (centre ville, zone de bureaux, etc.) qui se trouve être une des clefs de la réussite.
Ce phénomène risque de s’accentuer dans les prochains mois avec deux orientations :
- Plus d’achats de proximité pour acheter une solution finie à emporter ou de quoi se créer sa solution
- Plus de concentration des points de vente à emporter, si l’on conçoit que nous ne sommes qu’au balbutiement de la création de nouvelles thématiques de restauration rapide
A lire sur Marketing-Professionnel : Dossier restauration servie à table


PINEL CHRISTIAN
14 septembre 2011 à 13:39
Bonjour, j’exploite depuis 35ans mon ets,mon village s’agrandit de 100 pavillons, avec des habitants entre 25 et 35 ans travaillant sur toulouse. je voudrai diversifier mes activitées en proposant en vitrines réfrigérées une offre à emporter sous vide avec 1 DLC assez longue (salades composées,plats chauds, desserts).Pourriez vous m’indiquer des fournisseurs susceptibles de répondre à ma demande.
PARNY Julien
30 avril 2012 à 9:31
Est-ce qu’en ce début d’année 2012, les tendances sur ce marché sont les mêmes qu’au moment de la rédaction de l’article?
Y a t’il eu de nouvelles études publiées?