Les comportements des consommateurs sont en pleine mutation
L’avènement du smart shopping et le rôle accru joué par Internet sont autant de pratiques émergentes qui doivent pousser les marques à changer leur façon de communiquer.
Isabelle Milgrom, directeur du département qualitatif d’Ipsos ASI France, livre sa posotion sur le smart shopping.
Extrait d’une information parue sur Ipsos.
Le smart shopping, alternative du consommateur à la crise
« Le smart shopping est typiquement une de ces voies alternatives qu’ont trouvées les consommateurs pour réagir. Ainsi, le bonheur est moins dans le caddy de l’hypermarché mais plus quand on fait de bonnes affaires sur ebay ou dans un vide-greniers. La diffusion massive des nouvelles technologies a également beaucoup aidé à la naissance des comportements de smart shopping. Le rôle des comparateurs de prix ou de sites de vente directe de type ebay ont formidablement accéléré cette évolution du comportement consommateur. Avec une conséquence majeure : tous ces nouveaux circuits de consommation proposent une économie réhumanisée puisque derrière ebay ou les trocs en ligne, ce sont des gens qui commercent entre eux. La crise n’a fait que donner raison à ce smart consumer et accélérer les changements de comportement déjà enclenchés : ainsi le « less is more » ou le fait d’être locavore, des comportements réservés jusqu’ici à l’élite bobo, sont désormais adoptés par le grand public par nécessité mais aussi par choix. »
Internet, incontournable outil de ces nouveaux comportements
« Au-delà du simple achat en ligne, les nouvelles technologies jouent un rôle fondamental pour permettre à l’individu acteur de donner de la voix et de passer d’un statut de sujet consommant à celui de sujet actif. Les consommateurs peuvent ainsi échanger sur les marques et les produits ; ils aiment d’ailleurs en parler, louer les produits qu’ils apprécient, dénoncer les arnaques. Ils créent un espace de discours totalement inédit alors que jusqu’alors il n’y avait que le discours « officiel » des marques. Ils ne se détournent pas de la consommation mais la vivent autrement et surtout à leur façon. »