SYNTEC Etudes Marketing & Opinion réaffirme l’impératif de transparence en matière de publication d’études et rappelle les règles déontologiques de la profession.
Suite au rapport de la Cour des Comptes sur la Gestion 2008 des services de la Présidence de la République, qui met en question le financement par l’Elysée d’études ne semblant pas présenter de différences avec celles publiées sous leur nom par Le Figaro et LCI, le syndicat représentatif des sociétés d’études marketing et sondages d’opinion tient à rappeler le cadre strict qui structure l’ensemble de la profession, et déplore toute pratique pouvant prêter à confusion.
Conscients du lien profond de la déontologie, de la rigueur commerciale et technique, avec la qualité, la crédibilité et la légitimité de leur métier, les professionnels des études marketing et sondages d’opinion ont, de longue date, structuré leurs activités selon des règles et des usages partagés, régulièrement actualisés dans l’objectif de garantir la confiance du public et des commanditaires d’études.
Illustration de l’esprit de responsabilité qui prédomine dans la profession, ces règles, dont les plus fondamentales sont consignées dans le Code Esomar / Chambre de Commerce International ainsi que dans la norme ISO sur les études de marché, études sociales et d’opinion, ont souvent été établies en anticipation des débats publics impliquant les études et des dispositifs législatifs qui ont pu en résulter ; au demeurant, elles imposent très souvent des contraintes supérieures à ce qu’exige la loi.
Ainsi notamment, la mention obligatoire du nom et de la qualité du payeur, que la loi impose dans le cadre de la publication et de la diffusion des seuls sondages électoraux, est une pratique généralisée à tous types d’études et en toutes circonstances chez les membres de SYNTEC Etudes Marketing & Opinion, et très au-delà dans la profession.
Pour Patrice BERGEN, Président du syndicat, « la transparence en matière de publication et de diffusion d’études est un impératif absolu de notre métier. Il est de la responsabilité de chaque société d’études marketing et sondages d’opinion d’y veiller, et de s’abstenir strictement de toute pratique ambigüe, qui pourrait jeter le doute sur l’ensemble d’une profession fondée sur un cadre déontologique et éthique rigoureux. Les membres de SYNTEC Etudes Marketing & Opinion s’engagent à cette transparence et sont prêts à répondre à toute question à ce sujet, en particulier sur les commanditaires des sondages rendus publics, dans les cas éventuels où leur publication ne semblerait pas assez explicite ».
Source Syntec
Serge-Henri Saint-Michel
12 août 2009 à 13:28
Et le feu continue, cf. le communiqué Syntec du 7 août 2009 (reprise intégrale) :
Accusé publiquement de pratiquer « la pire langue de bois technocratique ou soviétique », SYNTEC Etudes Marketing & Opinion souhaite ramener la sérénité après les critiques d’OpinionWay à son encontre et rappeler que, dans les métiers des études marketing et sondages d’opinion, la déontologie doit porter autant sur les pratiques que sur les propos.
Dans son rapport publié le 15 juillet 2009, la Cour des Comptes a relevé des dépenses en matière d’études d’opinion dont elle juge le montant « exorbitant au regard des règles de l’exécution de la dépense publique». La Cour a en particulier pointé un contrat de 1,5 million d’euros entre l’Elysée et un cabinet chargé de commander des sondages à l’institut OpinionWay, sondages payés par l’Elysée et publiés également dans les médias, notamment Le Figaro et LCI.
Cette information a suscité plusieurs réactions de la part de l’Institut mis en cause, dont la ligne de défense a semblé alterner entre justifications sur ses pratiques, incriminations de confrères et charges contre l’organisme représentatif de la profession.
SYNTEC Etudes Marketing et Opinion rappelle que la profession ne se reconnaît pas dans les pratiques pointées par la Cour des Comptes, et laisse à l’institut OpinionWay, qui s’est exclu lui-même du syndicat en février 2009, le soin de faire la lumière sur les faits qui lui sont reprochés.
Le syndicat appelle également les dirigeants d’OpinionWay à plus de mesure et de responsabilité dans ses propos, qui jettent un doute réel sur toute la profession au lieu de s’attacher à mettre un terme à la polémique dont leur entreprise fait l’objet.
Tout l’effort des adhérents de SYNTEC Etudes Marketing & Opinion est de construire une relation professionnelle avec les clients qui soit indépendante des sensibilités des uns et des autres : déontologie, intégrité, rigueur intellectuelle, respect de l’opinion sont au cœur de ses engagements, justement parce que l’objectivité n’est pas une recette de cuisine.
Il s’avère totalement contraire aux règles professionnelles d’instrumentaliser un portefeuille de clients pour justifier la fiabilité et l’objectivité de résultats de sondages : l’impartialité d’un institut n’est pas liée à la diversité des clients, pas plus qu’au fait de travailler à 100% pour un client en particulier. De même, elle n’a rien à voir avec le savant dosage des convictions politiques des collaborateurs.
La taille et la jeunesse d’une société d’étude ne constituent en soi ni un argument concurrentiel, ni une preuve d’innovation, ni une aspérité médiatique.
SYNTEC Etudes Marketing et Opinion s’est strictement conformé à son rôle en tant que syndicat représentatif des sociétés d’études marketing et sondages d’opinion : rappeler les obligations éthiques et déontologiques qui s’imposent à tous les acteurs de la profession.
Soucieux des intérêts de ses membres, SYNTEC Etudes Marketing & Opinion, en apportant son expertise, est prêt à participer aux auditions de la Commission d’enquête s’il en est décidé la création.