A l’occasion de la conférence de presse de la Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance), qui a eu le lieu le 10 septembre, les résultats de l’enquête IFM-GFK ont été présentés.
La consommation de mode en ligne au premier semestre 2009 représente 5,6% du marché total de l’habillement (hors chaussures) contre 4,5% au premier semestre de l’année dernière. Sur la période juillet 2008-juin 2009, les ventes en lignes affichent une progression de 21% alors que la consommation totale d’habillement a régressé de -3, 9%.
Les ventes de vêtements de femmes, d’homme et d’enfants : en progression !
Les achats de layette et de vêtements pour enfant sont les plus fréquents et représentent plus de 7% de part de marché.
En contradiction avec l’idée reçue qu’Internet permet d’acheter malin en faisant de bonnes affaires, les prix auxquels sont achetés les produits ne sont pas toujours les plus bas. En effet, si les vêtements femmes sont achetés 6% moins chers sur Internet, que sur le marché, ceux de l’homme et de l’enfant sont achetés respectivement 3% et 4% plus cher sur la toile qu’en magasin. La recherche de marques ou de produits spécifiques comme les jeans pouvant entraîner des dépenses plus importantes.
Mars et octobre en pics de saisonnalité
Même si les pics saisonniers des ventes sur Internet sont les mois de mars et d’octobre, en dehors des périodes de soldes, la part des articles vendus à prix barré représente 51% du chiffre d’affaires réalisé en ligne, contre 30% sur l’ensemble du marché de l’habillement.
En terme de clientèle, c’est la cible des 25-44 ans, qui achète le plus sur Internet. Les jeunes filles de 15-24 ans, adeptes du shopping social, préfèrent visiter les magasins en groupe. A l’inverse des garçons des moins de 35 ans, qui assurent près de 62% des achats sur la toile.
Les perspectives de développement s’annoncent importantes avec la pratique du multicanal, encore peu répandue en France. Les chaînes spécialisées mode ne représentant que 15% des ventes d’habillement en ligne. Mais la part des évolutions en cours vont dans le sens de l’ouverture de sites par une part croissante de distributeurs click and mortar, associant e-commerce et réseau de boutiques physiques.
Les enseignes de magasins physiques, qui ouvrent « pignon sur web » trouvent ainsi le moyen de répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus portée sur l’achat en ligne.
Car comme le souligne Evelyne Chaballier, directrice des études économiques et prospectives à l’institut français de la mode (IFM) : « les vente en magasin et sur Internet se complètent ». En effet, 30% des acheteurs en magasin ont tout d’abord consulté le site de l’enseigne pour y trouver des informations.