Voici les principaux enseignements d’une étude Ciel – Ipsos en terme de profil de l’auto-entrepreneur, d’objectifs et d’évolution de sa structure juridique.
Profil de l’auto-entrepreneur
Le profil de l’auto-entrepreneur est plutôt masculin (80%), a environ 40 ans et exerce une activité dédiée aux services (65%). Il est expérimenté (un tiers a plus de 20 ans d’expérience) et au moment de la création de son auto-entreprise il est soit salarié (41%), soit en recherche d’emploi (31%).
82% des auto-entrepreneurs se déclarent suffisamment informés sur le régime. Sachant que 65% d’entre eux déclarent avoir sollicité un ou plusieurs organismes extérieurs depuis la création de leur activité, on peut supposer que les 20% restant ont obtenu les informations dont ils avaient besoin sur les différents sites Internet et blogs dédiés à l’auto-entrepreneuriat… ou sur Marketing-Professionnel.fr qui a proposé des critiques bibliographiques d’ouvrages traitant de l’auto-entrepreneur :
- Devenir auto-entrepreneur, de Xavier Delpech, éditions Delmas
- Indépendant, auto-entrepreneur, de D. et B. Serio, éditions Prat
Ces organismes extérieurs ont été consultés essentiellement pour obtenir des informations sur :
- Le régime auto-entrepreneur (49%)
- La gestion administrative (comptabilité, fiscalité) de leur activité (35%)
- Les aspects commerciaux (16%)
Sur ce dernier point le chiffre semble relativement faible surtout quand on sait que 55% des auto-entrepreneurs affirment avoir des difficultés pour trouver des clients et établir leurs tarifs (11%)
L’atteinte du plafond n’est pas immédiate
En termes de chiffre d’affaires, la majorité des auto-entrepreneurs n’envisagent pas d’atteindre le plafond fixé par le régime avant 2 ans.
Il faut certainement rattacher cette information aux difficultés qu’ils rencontrent sur le plan commercial.
Notons qu’aujourd’hui un auto-entrepreneur sur trois souhaite évoluer vers un statut classique, soit une hausse de 13% depuis le Baromètre d’octobre mené par Ciel.
Prochain cap de l’auto-entrepreneur : la création d’une entreprise individuelle
Pérennité du régime ? Reprise économique ? Développement de l’activité et du chiffre d’affaires… ?
83% des interviewés envisagent de passer le cap d’ici 1 à 2 ans et près d’un tiers d’entre eux le feront en Entreprise Individuelle (la structure la plus facile d’accès, la moins coûteuse et la plus simple à gérer). Le statut d’EIRL, qui permet aux auto-entrepreneurs de protéger leur patrimoine personnel, entrera en vigueur en janvier 2011, arrive en 3ème position.
Pour faciliter leur évolution vers un statut classique, 65% des auto-entrepreneurs interrogés déclarent avoir besoin de conseils juridiques et fiscaux.
Selon Florence Méro, DG de Ciel, « il apparaît clairement que la création d’entreprise attire une population relativement jeune : parmi les auto-entrepreneurs, le taux de ceux qui souhaitent évoluer vers un statut classique est de plus de 40% chez les moins de 40 ans contre 30% chez les plus de 40 ans. Mais jeunes ou moins jeunes, tous les auto-entrepreneurs ont besoin d’accompagnement. Or ils ne sont que 9% à adhérer aux fédérations, unions, associations… Il faut donc organiser pour demain l’accompagnement de ces nouveaux créateurs et répondre à leurs questions ».
Source : Etude Ciel/ Ipsos menée en 2010 sur l’informatisation des petites entreprises (1 à 19 salariés).
411 Canada
4 août 2010 à 7:12
Pourquoi sur le sondage ils auraient plus d’homme que de femme?