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Bilan cinéma 2009 : le digital diffuse son empreinte sur la toile

Selon Médiamétrie, l’année 2009 a vu les spectateurs de cinéma intensifier leur fréquentation des salles obscures. Le 7ème Art bénéficie largement de la technologie 3D, internet, réseaux sociaux, qui contribue à son rayonnement et à un plus grand plaisir des spectateurs, même si les grands classiques restent des valeurs sûres, comme le témoigne l’enthousiasme pour le réalisateur et acteur Clint Eastwood.

Selon Médiamétrie, l’année 2009 a vu les spectateurs de cinéma intensifier leur fréquentation des salles obscures. Le 7ème Art bénéficie largement de la technologie – 3D, internet, réseaux sociaux – qui contribue à son rayonnement et à un plus grand plaisir des spectateurs, même si les grands classiques restent des valeurs sûres, comme le témoigne l’enthousiasme pour le réalisateur et acteur Clint Eastwood.

Des salles obscures encore plus fréquentées

J'ai un job dans la com', par Serge-Henri Saint-Michel

En 2009, les spectateurs sont allés plus souvent au cinéma : selon l’étude 75 000 Cinéma de Médiamétrie, les spectateurs ont vu en moyenne plus de 5 films (5,65 contre 5,30 en 2008). De même, les habitués du cinéma (au moins 1 séance par mois) sont plus nombreux : ils représentent 32,9% des spectateurs de cinéma en 2009 (32,4% en 2008).

En revanche, une proportion un peu plus faible de nos concitoyens sont allés au cinéma : 62,2% de la population, soit 35,6 millions de personnes vivant en France métropolitaine, se sont rendues dans les salles obscures au cours des douze derniers mois pendant l’année 2009. C’est moins que l’année des « Ch’tis » (63,3% en 2008, record depuis la création de l’étude en 1995), mais nettement au-dessus de la moyenne enregistrée au cours de la décennie 2000-2009 (60,1%).

L’année 2009 marque le record absolu depuis 1982 en nombre d’entrées (200 millions) avec une progression de 11 millions par rapport à 2008. Ce record s’est &! eacute;t abli à partir de plusieurs films (aucun film n’a dépassé les 8 millions d’entrées en salles), alors qu’en 2008, les Ch’tis avaient rassemblé plus de 20 millions d’entrées, et notamment des personnes éloignées des salles depuis longtemps.

Les habitués du cinéma migrent vers la Toile

Selon l’étude 75 000 Cinéma, les caractéristiques des spectateurs habitués perdurent : jeunes, urbains, socio-économiquement favorisés et davantage internautes que le reste de la population française.

Près de trois sur dix de ces spectateurs habitués (27,7%) a entre 15 et 24 ans alors que cette tranche d’âge représente « seulement » 13,3% de la population. Une large moitié (56,6%) habite une agglomération de plus de 100.000 habitants (y compris Paris), c’est-à-dire dans des zones urbaines qui ne regroupent que 44% de la population française. Par ailleurs, un spectateur habitué sur quatre (25,8%) appartient aux catégories socioprofessionnelles supérieures (moyenne nationale : 21,4 %).

Les habitués du cinéma sont aussi des internautes assidus : plus des trois quarts des habitués du cinéma (77,7%) se connectent à internet tous les jours ou presque.

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Les réseaux sociaux sur le devant de la scène

Internautes assidus, les jeunes spectateurs de cinéma sont également mieux connectés aux réseaux sociaux que les autres jeunes internautes (étude réalisée en décembre 2009 auprès de 560 internautes, spectateurs de cinéma 15-24 ans). Alors que l’ensemble des internautes 15-24 ans sont 75% à faire partie de « Facebook », les spectateurs de cinéma internautes âgés de 15 à 24 ans sont plus de 8 sur 10 à être détenteurs d’un compte sur le fameux réseau, et même 85% si ce sont des femmes ! Ce réseau semble particulièrement désigné pour partager les coups de cœur filmiques et faire fonctionner le bouche à oreille : la moitié des spectateurs de 15 à 24 ans actifs sur Facebook a déjà posté des messages relatifs à un film qu’ils viennent de voir ; et un tiers d’entre eux a déjà diffusé une bande annonce de film sur Facebook.

On « twitte » aussi sur les films : 8% des internautes 15-24 ans spectateurs de cinéma détiennent un compte Twitter. Ce score passe à 10% au sein des spectateurs habitués, 12% au sein des hommes et 14% au sein des Parisiens.

Les jeunes cinéphiles, internautes, et adeptes des réseaux sociaux sont également plus équipés en Iphone que le reste de la population. Ils sont déjà 16% à en posséder un. Le cinéma tient dans les contenus une place de choix : au sein des spectateurs et internautes 15-24 ans, un possesseur d’Iphone sur trois a déjà téléchargé une application sur un film.

La 3D, du cinéma trois fois plus beau !

Métropolitan avait (re)lancé la 3D à l’été 2008 avec son « Voyage au centre de la terre », qui avait réalisé plus d’1,2 millions d’entrées. Le phénomène s’est amplifié en 2009 : quinze films en 3D sont sortis sur les écrans. Il devrait se confirmer avec une vingtaine de productions attendues pour 2010.

Quelles sont les différences de profils entre les spectateurs 2D et 3D d’un même film ? En moyenne, la 3D a pour le moment attiré davantage les adolescents et jeunes adultes, alors que les familles, enfants et parents tiennent une large place dans le public 2D. Dans le cas d’« Avatar », le film phénomène de Fox, L’Observatoire du Public des films de Médiamétrie montre que la version 3D a attiré, par rapport à la version « classique », davantage de spectateurs âgés de 11 à 34 ans (54%, +4pts par rapport à la 2D), de CSP+ (33%, +8pts par rapport à la 2D) et de spectateurs réguliers (moins d’1 fois par semaine, mais au moins 1 fois par mois). La 3D prend toute sa « dimension » aux yeux des spectateurs pour les films avec acteurs « en chair en en os » : le niveau d’appréciation de ces films est beaucoup plus élevé après vision de la version 3D. Même constat, mais de manière plus réduite pour les films en « performance capture », alors que pour les films d’animation, les versions 2D et 3D engendrent des niveaux de satisfaction similaires.

Les spectateurs plébiscitent dans la 3D des effets visuels plus spectaculaires, une immersion plus forte dans le film et un sentiment de plus grand réalisme. En somme, avec la 3D, projection et identification, les deux phénomènes clés de tout s! pectacle , deviennent à la fois plus faciles et plus puissants.

Cinéma : les grands classiques restent des valeurs sûres

Pour reprendre l’exemple d’Avatar, la version 3D recueille auprès des spectateurs une note de 8,6 sur 10 contre 8,4 pour la 2D (Observatoire du Public des Films 2009).

Quant aux lunettes qu’il faut chausser pour voir les personnages prendre du relief, les spectateurs les trouvent majoritairement confortables.

Clint Eastwood, symbole de modernité et de tradition

Si les innovations technologiques jouent un rôle croissant dans le succès des films, l’aura des acteurs et réalisateurs reste fondamentale. L’immense Clint Eastwood le démontre en remportant la « palme » de l’acteur et du réalisateur étranger préféré des spectateurs de cinéma (Médiamétrie – Baromètre des acteurs/réalisateurs préférés – Août-Décembre 2009). En 2009, le film obtenant la meilleure appréciation n’est autre que « Gran Torino » réalisé par Clint Eastwood et distribué par Warner, qui devance d’une courte tête … « Avatar » !

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