Selon un sondage GfK HealthCare, les laboratoires pharmaceutiques sont globalement méconnus : les Français ne connaissent spontanément que huit noms de laboratoires pharmaceutiques.
Boiron et Sanofi-Aventis arrivent en tête, mentionnés par 25% et 18% des personnes interrogées. Seul un laboratoire émerge avec 63% de notoriété ; Biogaran, signe de la visibilité de sa campagne de communication.
Image des laboratoires pharmaceutiques
Sans grande surprise, les laboratoires pharmaceutiques sont perçus comme une industrie génératrice de profits et exerçant un pouvoir d’influence important sur le corps médical, les politiques et les médias.
Pour autant, les Français ne portent pas un jugement critique sur cette situation et expriment un niveau de satisfaction plutôt positif à propos des laboratoires (note de 6,04/10 en moyenne).
Toutefois, les français ont une opinion mitigée quant à la proximité des laboratoires pharmaceutiques vis-à-vis des patients.
Enfin, seul un tiers d’entre eux perçoit l’industrie pharmaceutique comme l’acteur principal de la recherche médicale, alors que l’état occupe cette position pour près de la moitié d’entre eux.
« Cette situation est préjudiciable pour l’image des laboratoires pharmaceutiques, d’autant que la visibilité des investissements en recherche médicale est corrélée à une meilleur opinion des français quant à leur modernité et leur capacité à innover », précise Eric Robillard, Directeur de Division HealthCare GfK Custom Research France.
Les génériqueurs vus comme des partenaires santé
77% des Français de plus de 25 ans achètent des médicaments génériques. Le pharmacien joue un rôle central dans ce comportement puisqu’il est à l’origine de cet achat dans plus d’un cas sur deux.
La satisfaction des Français à l’égard des laboratoires génériques est supérieure à celle envers les laboratoires pharmaceutiques avec une note moyenne de 6,98/10.
Une bonne image à relier à la contribution économique et sociale reconnue aux génériqueurs, ainsi qu’à la confiance dans la qualité des produits qu’ils proposent, tant en termes d’efficacité que de sécurité.
« Les consommateurs français de produits de santé attendent de l’industrie pharmaceutique une plus grande visibilité sur leurs produits, mais également sur leur démarche corporate», commente Eric Robillard.
L’automédication est une pratique courante
71% des Français pratiquent l’automédication pour leurs maladies courantes pour des raisons pratiques pour 57% d’entre eux et d’habitude d’usage de ce type de médicaments pour 44% d’entre eux. Quant à l’automédication en libre service dans les grandes et moyennes surfaces, 54% des français n’y voient pas d’inconvénient. 63% d’entre eux ne verraient d’ailleurs pas plus d’inconvénient à ce que les médicaments d’automédication soient disponibles dans des distributeurs automatiques. Paradoxalement, plus d’un Français sur deux estime que le libre service de médicaments d’automédication a moins sa place dans les pharmacies.
Selon Eric Robillard, « les consommateurs français de produits d’automédication se responsabilisent. Ils s’orientent progressivement vers un comportement dans lequel ils sauront s’adresser à l’expertise du pharmacien pour obtenir un conseil sur des problématiques de santé spécifiques et s’orienter vers les circuits de distribution grand public pour les problématiques de santé courante ».
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