Suite de notre Entretien avec Gérard Chrétien, Directeur Général/Managing Director de Focal JMlab, qui nous présente la segmentation marché, les profils consommateurs, la distribution, la communication et la stratégie de la marque.
Sur quelles motivations insistez-vous pour commercialiser vos produits au consommateur final ?
Qualité de son, différenciation technologique, force de la Marque, Made in France
Allez-vous jusqu’à régler les enceintes en fonction du type de musique écouté et de la courbe audiométrique du client ?
Nos solutions Thdg Utopia intègrent en plus de nos trois dimensions de base Technologie/Son/Design une quatrième, qui est celle de la personnalisation/valeur d’usage.
Le son peut être ajusté sur trois critères :
1-adaptation de la réponse du grave en fonction des dimensions de la salle d’ écoute,
2-adaptation de l’équilibre tonale en fonction des aménagements / tps de réverbération de la salle d’ écoute,
3-réglage de la spatialisation/image sonore en fonction de la zone d’écoute.
Quel est le profil de vos clients ? En quoi diffère-t-il de ceux visés par la concurrence ?
Il n’ y a pas à proprement parler de profil type, car la cible sera très différente entre un client de Grande Utopia EM à 130 000€ et un client de notre système multimédia Focal XS à 499€…. Les tranches d’âge sont très large de 25 ans à plus de 70 ans, toutes les professions sont concernées.
Cependant, il y a un trait commun, qui est l’intérêt pour la qualité du son, le plaisir de l’écoute de la sensualité musicale…. Historiquement nous visions plus les technophiles audiophile car Focal se différenciait par des technologies spécifiques. C’était assez simple. Aujourd’hui notre différenciation se fait plus par le design et la valeur d’usage même si la technologie est toujours présente. Ce qui est intéressant aujourd’hui, et aussi plus compliqué, est que nous sommes dans « La longue traîne de Chris Anderson ». Cela implique un vrai travail sur la Marque, ses valeurs, son honnêteté…. Le made in France est aussi un point clef différenciant.
L’enceinte est-elle vendue comme un élément technique et/ou comme un objet design très auto-expressif ?
L’enceinte classique reste clairement un objet technique qui devait, il y a encore peu, être en bois pour se vendre…. association indirecte avec un instrument de musique ?
Fort heureusement les choses changent et de plus en plus l’enceinte est considérée comme un élément de mobilier qui ne doit plus répondre à des codes, s’associer à un style de décoration….. mais qui doit dégager sa propre force comme on l’attend d’un bel objet.
N’est pas la force du design que de transcender les objets ….
Justement, les tendances de déco ont-elles impacté vos stratégies ?
Oui bien sûr sur les choix des matières et des finitions (mode du wengé, du noir brillant….) afin d’être dans l’époque, de « déringardiser » l’archétype de l’enceinte…. Par contre, les produits « trop mode » se vendent assez mal, car c’est un achat conséquent qui doit être durable. De plus, il y a retour sur les valeurs de tradition, d’objet bien fabriqué…. en France qui doit se différencier du « made in china ». Tout cela pour expliquer que les latitudes sont faibles. Et n’oubliez pas que l’on doit passer le filtre de la distribution qui n’aime pas prendre de risques tout en voulant du nouveau….
Lire la suite de notre interview de Gérard Chrétien, Directeur Général/Managing Director de Focal JMlab :
- Segmentation marché
- La distribution, essentiellement multicanale et non exlusive,
- La communication et la stratégie de la marque.