Le secteur des cosmétiques a fortement souffert au premier semestre, avec une contraction des ventes d’environ 10 % selon les estimations d’Asterès, soit une baisse sensiblement similaire à la celle de la consommation moyenne des ménages. Considéré comme solide dans sa totalité, le secteur des cosmétiques se caractérise néanmoins par la fragilité des plus petites entreprises. Il est également marqué par l’émergence de nouvelles tendances comme celle du « No makeup » ainsi que l’accélération du e-commerce et de la beauté augmentée.
Résumé de l’étude
La situation du secteur des cosmétiques est très différente selon les catégories marchés : les produits d’hygiène ont connu un bond de leur chiffre d’affaires d’environ 50 %, alors que les produits de beauté se sont contractés de 25 %. Les ventes de cosmétiques se sont effondrées de 37% pendant le confinement d’après l’estimation du cabinet, soit légèrement plus que la consommation moyenne, estimée par l’Insee à -32 % au 7 mai. Les instituts et salons ainsi que la distribution sélective, particulièrement impactés par la fermeture pendant le confinement, verront leurs ventes annuelles se replier de respectivement 25 % et 23 %. Le choc économique est d’autant plus compliqué pour les TPE et PME qui représentent 85% du secteur.
Le e-commerce connaît un bond de 38% par rapport à l’année dernière, et de 90% pendant le confinement.
Enfin, le confinement a eu un impact sur les routines beauté de chacun. : une enquête IFOP révèle que les femmes se maquillent 2 fois moins qu’en 2017. Le confinement a accéléré la tendance de se maquiller moins ou pas du tout car le confinement aurait permis à chacune de s’apprécier au naturel (car moins besoin de se maquiller au quotidien).
Source : Asteres, Le secteur des cosmétiques face à la crise du Covid-19. Etude IFOP / maquillage.
Selma Khelifi, Matthis Lebreton, Léa Medeiros, Léa Miniaou, Danna Reano, Julia Speissegger, Kelly Tittoto