1to1 English est une entreprise de formation à l’Anglais aidant les entreprises à former leurs collaborateurs afin qu’ils soient mieux armés pour faire face aux situations qui réclament l’utilisation de l’anglais. Les prestations sont délivrées par téléphone et web conférence, avec une plateforme internet permettant d’offrir une grande flexibilité dans la réservation des cours. La startup fait en sorte que les formateurs proposés correspondent le mieux à l’élève, en fonction du secteur d’activité, du métier et des centres d’intérêt de celui-ci, l’objectif étant d’opérer un réel matching élève-professeur.
Laurent Zalc, Président de 1to1 English, témoigne sur son tour de table et sa levée de fonds via l’appui d’un fonds d’investissement. Il rappelle l’importance du business plan et du marketing dans le succès d’une l’opération financière puis dispense ses conseils aux futurs créateurs d’entreprise et porteurs de projets.
Quelles furent les principales étapes de votre levée de fonds ?
Notre levée de fonds à été réalisée au mois de mai de cette année et nous sommes très heureux d’avoir été accompagnés par un fonds d’investissement à hauteur de 300.000 €. Ce fut une recherche d’investissement qui a été assez chronophage et qui a duré plus d’un an.
Nous avons d’abord décidé de nous entourer d’un consultant spécialisé en levée de fonds mais cela n’a pas été un franc succès. Nous nous sommes rendu compte qu’en tant que dirigeants et porteurs de projet, nous étions les seuls capables de parler de notre marché, de notre équipe et de nos ambitions.
Une étape clé a sans aucun doute été notre participation à NormandinnoV qui est un concours régional réunissant des projets innovants d’un côté et des investisseurs de l’autre. Nous n’avons pas été sélectionnés parmi les lauréats car nos services ne sont pas « révolutionnaires » d’un point de vue technologique mais en revanche, suite à cette participation, bon nombre d’investisseurs ont frappé à notre porte sentant le potentiel du projet.
Étant donné que nous avions réussi grâce à nos premiers contrats à fonctionner en autofinancement, nous avions le temps d’opérer cette levée de fonds. Nous avons donc poursuivi nos recherches et sommes entrés en relation avec de nombreux Business Angels. Ces rencontres ont été passionnantes : elles nous ont permis de lever la tête des problématiques du quotidien en nous posant des questions stratégiques évidentes sur ce que nous voulions faire de notre entreprise et comment y arriver.
Quel intérêt les investisseurs ont-il accordé à votre business plan et à votre plan marketing ?
Finalement, nous avons décidé de signer avec un fonds régional et qui présentait un vrai intérêt dans le projet et un désir d’accompagner notre équipe. Nous avons passé beaucoup de temps à retravailler sur notre Business Plan suite aux échanges avec le fonds de façon à atterrir sur des projections réalistes, séquencées et ambitieuses.
Nous ne sommes pas entrés dans le détail de notre plan marketing avec le fonds d’investissement. En revanche, ils ont été très friands des opérations de partenariat que nous avions lancées confirmant ainsi le potentiel marketing. Je pense notamment à une opération en kiosque nous permettant d’être visible sous format papier sur une cible très affinitaire, ou encore un partenariat Internet que nous avons monté avec Cadremploi qui a abouti récemment à la réalisation d’un baromètre sur « l’utilisation de l’anglais par les cadres en France », enquête dont les résultats ont été relayés massivement dans la presse et à la télévision, une super opération de com pour une PME comme la notre !
Pourquoi avoir opté pour un fond d’investissement plutôt qu’un business angel ?
C’est principalement la qualité de l’encadrement et le climat de confiance qui nous ont poussés à opter pour un fonds d’investissement plutôt qu’un Business Angel. Le montant levé complexifiait également l’opération : il est en effet rare de trouver un Business Angel prêt à investir seul 300.000 € sur un dossier.
Quels conseils inédits donneriez-vous à un entrepreneur en recherche d’investisseurs ?
Mes conseils pour un porteur de projet seraient les suivants :
- apprendre à vendre son projet
- bâtir une stratégie raisonnable et séquencée
- ne pas aller voir les banques sauf pour perdre du temps…
- réaliser une formation Excel, cela peut être utile !
- lever la tête du quotidien
- se mettre dans les baskets des potentiels investisseurs.
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Un article de notre dossier Business Angels et financement de startups
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