Progrès de la robotisation, Big Data, intelligence artificielle, digitalisation, les nouvelles technologies impactent déjà bon nombre de secteurs d’activité et en accélèrent la mutation. Un des enjeux clé est la question de la place de l’humain dans ce nouvel environnement.
Une généralisation de l’usage des robots
L’utilisation des automates et robots se démocratise à une vitesse incroyable. Dans les banques, la grande distribution, les transports en commun ou les administrations, le libre-service et maintenant le conseil robotisé connaissent un essor spectaculaire. Les algorithmes décident d’ores et déjà pour nous des services, des achats ou des trajets qui nous sont conseillés. Autrefois dissuasif, leur prix a fortement diminué permettant une généralisation de leurs usages.
En plus de leur nombre en forte augmentation, ils ont surtout développé des compétences jusqu’alors propres aux humains. Dotés d’une intelligence artificielle, d’une capacité d’auto-apprentissage et de la maîtrise du langage, les robots, qu’ils soient physiques ou virtuels, pourront s’adapter à leur environnement avec une polyvalence inégalée. Un panel de scientifiques pense que les robots seront plus intelligents que les humains dans moins de 20 ans.
Les défis de l’automatisation
Tous les secteurs d’activité et tous les métiers, même les plus qualifiés, sont potentiellement concernés. Penser se soustraire à ces changements est le signal d’une future obsolescence. Même s’ils sont encore imparfaits, les premiers robots spécialisés dans la relation client – robots-hôtes, robots-vendeurs – font beaucoup parler d’eux. Dans le domaine de la santé, on estime que 60% des hôpitaux mondiaux auront intégré des systèmes d’intelligence artificielle d’ici 2025.
Comme toute nouveauté, l’automatisation porte en elle de formidables opportunités mais le potentiel de ces technologies reste à explorer. Le champ des possibles est immense. Charge à nous de définir quelle sera la place de l’humain, en répondant principalement à trois défis. Le premier est celui de l’emploi ; il est central et essentiel bien que particulièrement difficile à anticiper. Secondement d’un point de vue éthique et juridique, il est indispensable de réfléchir dès maintenant aux rôles des algorithmes, à leurs responsabilités, à l’impact sur le bien être des humains et évidemment à leur statut juridique. Pour finir, la société en général va évoluer comme jamais. Il est urgent de s’y préparer en commençant par définir une vision de ce qu’il faut construire.
L’avènement de l’IA est aujourd’hui trop systématiquement considéré sous l’angle technique, excluant l’humain et le devenir de ses missions et savoir-faire. Il convient désormais de de définir dans quelle mesure les nouvelles technologies seront bénéfiques à tous et motrices pour l’économie. Tout dépendra du degré d’exigence concernant les questions éthiques. Il faut désormais exiger que ces évolutions aient toujours pour finalité le bien des femmes et des hommes.
Il vaut mieux savoir pour prévenir plutôt qu’essayer de guérir.
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