Aujourd’hui, un dossier du Parisien Economie (20 juin 2011, donc !) est consacré aux régions qui cultivent leur identité. Nos fidèles lecteurs auront repéré qu’il s’agit là de mon sujet de prédilection ; je travaille sur le marketing de la provenance et de l’origine géographique depuis près de 10 ans et suis à l’origine, modestement, du lancement du concept 😉
Nous lui avions aussi consacré un dossier spécial dans Marketing-Professionnel.fr ; nous allons y revenir.
L’amour de la provenance ? Bien avant les « french kisses », la provenance a été une love affair diffusant autour d’elle valeurs et contenus objectifs et affectifs.
Les Anciens vantaient la qualité des vases étrusques, l’or des Scythes, l’acier de Tolède… Plus récemment, nous avons eu le Basmati, le Darjeeling, la Tequila…
Les caractéristiques et spécialisations géographiques industrielles et ouvrières de bassins plus ou moins larges prirent ensuite le relais : les aciers de Sheffield, la dentelle de Valenciennes, les chaussures de Romans…
La provenance géographique : une réelle option stratégique pour les entreprises
Aujourd’hui, le besoin de sécurité exprimé par le consommateur oblige les marques à développer leur réputation, voire leur éthique. Mais la réputation suppose une capitalisation temporelle et les nouveaux entrants ne peuvent s’appuyer que sur l’image associée à un territoire géographique, une façon de produire, un terroir. De plus, dans un contexte économique de saturation des marchés dans les pays développés, la qualité devient un élément essentiel de la stratégie des entreprises et un élément déterminant du choix des consommateurs. Le terroir, par son aspect traditionnel des productions, devient
- un des éléments de valorisation qualitative ayant un coût pour le consommateur (de tels produits sont vendus plus cher )
- une niche de valeur-ajoutée sur laquelle peuvent miser les PME
- un facteur de différenciation. D’ailleurs, quel sera l’impact des TLD, extensions du nom de domaine, à la terminaison géographique comme .bordeaux, .bourgogne, .bzh ?
Le terroir renvoie donc à une localisation géographique, à des traditions, à une culture ; c’est une notion relativement statique qui a pour atout de donner des repères. Cela explique le succès de signes de provenance-réassurance, synonymes de traçabilité, dans le secteur alimentaire, bouleversé par différentes crises. Quitte à paraître archaïque dans leur néo-authenticité en mettant en avant un aspect artisanal qui évacue les pratiques industrielles.
Le marketing de la provenance, largement couvert par Marketing Professionnel !
Nos articles sur Marketing-Professionnel.fr précisent le concept de marketing de la provenance : (Un concept fort, appuyé sur des fondamentaux historiques et une actualité économique) et ses avantages en termes stratégiques et marketing (Un accélérateur marketing possédant de nombreux atouts !), mais aussi ses risques (Les risques liés au concept de marketing de la provenance).
Dans un dernier développement, nous abordons comment mettre en œuvre le concept de marketing de la provenance.
Enfin, diverses applications du marketing de la provenance et de l’origine géographique peuvent être approchées via les interviews que nous avons menées :
- La Corse, symboles, typicité et identité des marques. Interview de Thérèse Albertini et Delphine Bereni
- La Corse : le cas de la bière Pietra. Interview du service marketing de la bière corse
- La marque suisse Hublot. Interview de son PDG, Jean-Claude Biver
- … et les meilleures vidéos de la rédaction en marketing de la provenance
Bonne lecture et immersion régionale… ou accompagnement par un spécialiste du marketing de la provenance !