Vidéo publicitaire : quelles mesures d’impact, quelles implications de la poussée de la génération Y ? Quid de la relation vidéo / brand content ?
Olivier Pinault, Directeur Général de Goviral France, leader européen de la distribution de contenus vidéo de marques sur internet, revient sur le sujet en exclusivité après notre relai de l’étude sur l’Efficacité des formats vidéo publicitaires.
Des études sont-elles envisagées au niveau de l’interprofession pour mesurer l’impact ?
Il n’existe pas de standard de mesure de la performance des campagnes vidéo en ligne unanimement reconnus et utilisé par les professionnels.
Le secteur de la vidéo en ligne reste un segment jeune et a besoin de se structurer à mesure que les investissements des annonceurs augmentent. Ce format publicitaire étant celui qui se rapproche le plus de la pub TV, il est tentant de vouloir y transposer les mêmes métriques, notamment le GRP. Ça n’est pourtant qu’une mesure partielle de la performance, il faut également intégrer les interactions des utilisateurs, le contexte de diffusion, l’engagement. Cette abondance d’indicateurs de performance rend la standardisation complexe, mais nécessaire pour que les annonceurs accélèrent le transfert des budgets TV sur internet.
Vous évoquez l’intérêt de la Génération Y pour la pub vidéo. Où est passée la ménagère de moins de 50 ans ?
Cette génération va supplanter dès 2015 la ménagère pour devenir la « cible » démographique de référence pour les annonceurs. Les « digital natives » représenteront alors plus de 40% de la population active en France et auront une influence considérable sur la consommation.
Or cette génération utilise les médias de manière radicalement différente : consommation de contenus à la demande, influence sociale, interactivité et mobilité. Il est important de noter également que l’utilisation d’internet est pour cette génération supérieure à la télévision.
En quoi et comment la vidéo en ligne peut-elle contribuer au développement du brand content ?
Intégrer la création et la distribution de contenus à valeur ajoutée est un défi pour les annonceurs. Des études montrent que 2/3 de la génération Y considèrent être exposés à trop de publicités et sont hermétiques a leurs messages. L’influence de pairs est devenue un facteur plus important que la publicité dans le processus d’achat de produits ou de services. L’opportunité pour les annonceurs est de considérer leurs marques comme des plateforme proposant des contenus, de les distribuer, et de permettant à chacun de les consommer quand il en aura envie. La vidéo reste le format le plus adapté au storytelling et à l’enrichissement d’expérience de marque.
Un article de notre Dossier médias numériques et digitalisation des médias