Quand un patient, un analysant choisit son praticien ou son cabinet de psy, psychanalyste, psychothérapeute psychiatre ou psychologue… quels-mots-clés utilise-t-il ? Quelle est la nature des réponses proposées ? Avec quel impact pour le SEO de ces praticiens ?
Psy, psychanalyste, psychothérapeute… les requêtes des internautes
En matière d’utilisation de chaque terme, psychiatre et psychologue sont, selon Google Adwords, les plus utilisés, même si les volumes concernés sont faibles lorsqu’ils sont comparés à d’autres requêtes du « marché de l’âme ».
Logiquement, les requêtes concentrées sur Paris sont nettement moins nombreuses. Et encore, Google fournit ces chiffres après avoir procédé à des regroupements (il additionne par exemple psy paris et psychanalyste paris !) puisque l’outil de recherche a tendance à mélanger les termes concernés par notre analyse (voir plus bas), premier facteur de confusion.
Les réponses proposées par Google aux requêtes psy, psychanalyste, etc.
Faible nombre de requêtes, donc. Par contre, les réponses se montent parfois à plusieurs millions ! Elles concernent en priorité le mot psy (99 millions, assez prévisible du fait de son internationalité), bien devant psychologue (11 millions) et psychiatre (7,6 millions). Psychanalyste (2,25 millions) et psychothérapeute (1,9 million) restent bien en retrait.
Ces chiffres éclairent les enjeux, comme souvent en SEO, de l’émergence et de la visibilité, qui sont loin d’être acquises compte tenu de…
- La troncature : la requête psy renvoie des réponses incluant des mots plus complets, comme psychologue et psychologie, d’où, entre autres, les 99 millions de réponses.
- La surutilisation du mot psychologue : être psychologue est un trait de caractère, bien avant de qualifier un métier, expliquant les 11 millions de réponses… alors même que l’internaute saisit peu ce mot clé (voir supra).
- L’orthographe : 16.300 résultats sont proposés suite à la requête psychotérapeuthe (oui, avec un H superfétatoire et fumeux). Une faille orthographique à exploiter ? Mais le terme psychothérapeute, même bien orthographié, semble faiblement connu des utilisateurs et peu exploité par les sites web (1,9 million de réponses seulement à cette requête sur Google).
- La confusion : Google confond tous les termes ! En saisissant psychanalyste, la réponse renvoyée par l’outil peut concerner : psychologue, psychanalyste psychiatre, centre médico-psychologique ou psychothérapeute ! Comme « l’utilisateur moyen », alors même qu’une distinction légale et professionnelle existe depuis de nombreuses années.
- Le bon vouloir de Google. Tout d’abord, l’outil propose une réponse avec cartographie suite à une requête concernant psychologue, psychanalyste ou psychiatre. Mais aucune carto pour psy ni pour psychothérapeute… Ensuite, nous avons noté que le terme psychanalyste semble être « tiré » par l’affichage d’un article Wikipedia en première réponse de la SERP. Le psychothérapeute n’a pas droit à une telle faveur…
Travail psychanalytique et SEO
Résoudre les points présentés plus haut semble aussi difficile, mais pas insurmontable, que de procéder à un travail psychanalytique 😉
Plus que de proposer des solutions toutes prêtes, inadaptées à chaque profil de praticien souhaitant optimiser son SEO, nous énoncerons les questions que nous avons été amenés à résoudre pour le compte d’un de nos clients psy… Faut-il ainsi…
- Investir dans des mots clé payants puisque les praticiens sont souvent peu visibles en SEO, ie. en référencement naturel ?
- Mettre en place, corrélativement, des pages d’arrivée (landing pages) spécifiques pour chaque terme ?
- Utiliser des mots clé peu courus et non réglementés, comme psychopraticien et miser sur le « mélange » auquel Google procède ? Mais un mot clé peu connu n’est que marginalement apporteur d’audience ; une longue traîne très pointue en somme.
- Ne pas respecter le cadre légal et optimiser les contenus en mobilisant des mots clé que la réglementation réprouve, par exemple en utilisant en même temps psychanalyste et psychothérapeute ?
- Se spécialiser géographiquement… alors même que le nombre de requêtes se réduit de facto drastiquement, assurant certes un bon ciblage géographique, mais une très faible couverture, une puissance ultra réduite ?
- Spécialiser communicationnellement les contenus sur les pratiques, par exemple sur le harcèlement de l’enfant ou sur le stress des lycéens et des étudiants ?
Et si, in fine, le développement commercial des psys passait aussi (et principalement ?) par le off line et le traditionnel bouche à oreille ? Mais un analysant a-t-il vraiment envie de dire à ses relations qu’il se fait accompagner par un psy et de partager la « bonne adresse » ?


Laura
25 mai 2017 à 12:13
Très bon article ! l’investissement dans des bons mots clés est toujours fructueux et donne des résultats immédiats.
Laura, Global Medias [URL supprimée par la modération]
Serge-Henri Saint-Michel
25 mai 2017 à 12:34
Des résultats souvent immédiats… mais pas dans le cas abordé dans cet article du fait de la faiblesse des recherches et de la non adéquation entre les « modes d’achat » du consommateur et le marché des psys.