Dans notre précédent article, nous avons mentionné les spécificités de la rémunération du dirigeant d’entreprise, et l’intérêt de bien choisir son statut.
Si le statut choisi initialement n’est pas approprié, il est souvent possible de le modifier. Un certain nombre de professions ont adopté ces dernières années une structure sociétale notamment la SELARL pour les médecins ou dentistes ou la SEL pour les avocats, similaires à la SARL, laquelle permet à la fois de réduire les cotisations sociales et de pouvoir arbitrer entre salaire et dividendes.
Aujourd’hui nous revenons sur la deuxième composante de la stratégie de rémunération du dirigeant d’entreprise, le choix entre salaires et dividendes.
Salaire ou dividende : un choix technique !
Lorsque l’activité est exercée sous forme sociétale, le dirigeant a alors le choix entre salaire et dividendes. Ce choix doit être optimisé pour chaque dirigeant notamment en fonction de sa situation personnelle, son activité professionnelle et sa situation patrimoniale. Cette optimisation ne peut être élaborée qu’à partir d’un logiciel dédié à cette fonction.
Cette optimisation doit être revue chaque année en fonction de l’évolution de la législation, laquelle a été profondément modifiée ces dernières années, puisqu’en ce qui concerne les dividendes, le régime fiscal a été modifié chaque année : nous sommes passés de l’avoir fiscal à sa suppression, puis à un abattement de 50% sur les dividendes perçus, puis à un abattement de 40%, et enfin au choix entre un abattement de 40% ou un prélèvement forfaitaire libératoire de l’impôt sur le revenu de 18% auxquels s’ajoutent 11% de prélèvements sociaux.
Halte aux idées reçues !
Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, l’optimisation passe quasiment toujours par une rémunération versée majoritairement sous forme de salaire. En effet, les plafonds fiscaux et sociaux privilégient cette voie.
Enfin, attention aux pièges des dividendes ; par exemple,
- si la majorité de votre rémunération est versée sous forme de dividendes, la valeur de votre activité professionnelle doit être déclarée à l’ISF, et
- la plupart des contrats de prévoyance limitent leurs prestations aux montants payés comme salaire.