Non, le développement durable n’est pas réservé aux grands groupes. Non, il ne s’agit pas d’un concept que l’on adopte chez soi puis que l’on oublie une fois passé la porte de la maison ou de l’agence. Oui, le développement durable doit faire partie de notre vie quotidienne.
Le « développement durable », terme galvaudé par trop de communication ou trop de marketing, risque de devenir un des sujets de société les plus importants des vingt prochaines années. Au même titre que le surpoids, le dépistage des cancers ou l’importance du respect des pays émergents, il s’agit pour beaucoup d’un effet de mode. Mode qui passera une fois que ces sujets auront pris leur place dans l’inconscient des consomm-acteurs et qu’une communication de la part des différentes organisations (gouvernementales ou non) ne sera plus nécessaire.
Les grands groupes sont critiqués pour le manque de respect de leur environnement (rejets de produits toxiques pour les entreprises nucléaires et pharmaceutiques, les pâtes à tartiner avec leur huile de palme ou encore les GMS avec la « Loi d’Orientation Agricole 2006 » obligeant la suppression des sacs plastiques…). Mais on oublie trop souvent les plus petits qui, localement, peuvent, eux aussi, agir. Il n’est en effet pas forcément nécessaire de réaliser une grande campagne de communication pour agir. Les éco-gestes (recyclage du papier, verre, extinction des lumières, etc.) sont certes un bon début mais ne sont pas suffisants pour enrayer la spirale infernale dans laquelle les pays occidentaux se sont engouffrés depuis les 30 glorieuses. Car s’il faut impérativement regarder la paille dans notre œil avant de voir la poutre dans celui du voisin, il convient, de manière toute aussi impérative, une fois la paille retirée, de pousser plus loin le cercle vertueux. C’est à partir de ce moment que travailler avec des entreprises éco-responsables prend tout son sens.
Qui et quoi ?
De plus en plus d’entreprises proposent des services « développement durable ». Certaines agences de communication comme Namaska, lancée par Le Public Système ou Fair Incentive proposent un accompagnement fondé sur la notion de développement durable : calcul des consommations H2O, réduction des émissions de CO2, évènements dont la majeure partie de l’alimentation est issue de l’agriculture biologique et locale. D’autres ont fait appel à des marques comme GobiLab pour remplacer l’ensemble de leurs bouteilles en plastique par des gourdes ou Terracycle pour gérer les produits usagés de leur secteur d’activité (cas de Bic en France). Enfin, certaines entreprises ont choisi la voie du développement durable social en étant partenaires de fédérations d’insertion par le travail telles que la Table de Cana.
L’objectif pour ces entreprises est avant tout philanthropique. Elles conservent la même qualité de service mais se mettent en accord avec les urgences de notre temps.
Dossier Développement Durable
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