Pratiques et processus

5 tactiques pour réaliser un bon questionnaire en ligne

Créer un questionnaire est en fait une science. La science est rarement simple, cet article livre 5 tactiques faciles à mettre en place lors de la rédaction de votre questionnaire.

La comparaison est l’essence du choix, de la corrélation, de la cause ou de l’effet. Il existe un adage célèbre chez les enquêteurs : « ce sont les différences qui font la différence. Et la différence est faite ». En clair, les différences de conditions, démographiques, de groupes et autre, peuvent avoir un effet sur un autre critère. Comprendre ces effets est essentiel aux entreprises ou toute organisation pour prendre de bonnes décisions.

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Mais pourquoi faire des enquêtes alors que nous pouvons poster sur Facebook, Twitter ou écrire sur un blog nos avis ? Simplement parce qu’aucun de ces outils n’apporte les informations et l’analyse dont nous avons besoin pour prendre des décisions importantes. Les questions des sondages concentrent l’esprit humain sur un contexte particulier, des paramètres et des cadres de référence. L’information recueillie peut ensuite être comparée aux réponses d’autres personnes, encore et encore. Les formes des nouveaux médias sont intentionnellement ambigües, rendant la comparaison impossible.

Ceci étant, nous posons aussi des questions depuis notre plus tendre enfance. Assez facilement pour choisir un restaurant avec ses amis, mais pas vraiment pour des décisions business importantes. L’objectif étant de poser une question de sorte que tout le monde l’interprète de la même manière. De plus, mais tout aussi primordial, les possibilités de réponses doivent être mises en avant de telle sorte qu’elles aient la même signification pour tous les participants. Les questions doivent être concises et précises tout en contenant toutes les informations nécessaires afin d’atteindre ces objectifs.

Dr. Philip Garland, vice président Méthodologie de SurveyMonkey

Dr. Philip Garland, vice président Méthodologie de SurveyMonkey

Créer un questionnaire est en fait une science. La science est rarement simple, donc vous trouverez ci-dessous 5 tactiques faciles à mettre en place lors de la rédaction de votre questionnaire.

Longueur du questionnaire

Simplement parce que tout ce qui nous prend des heures est ennuyeux. Donc, bien sûr, ne posez que les questions primordiales d’emblée afin d’éviter que les gens déconnectent mentalement de votre questionnaire avant la fin. Par ailleurs, dans de nombreux cas, les experts remarquent que beaucoup de questions mesurent en fait les mêmes données. Il existe plein de manières sophistiquées de révéler l’éventuelle redondance des questions en utilisant des statistiques, mais prendre un peu de recul et en se demandant si les deux questions sont suffisamment distinctes est déjà un bon départ.

Les matrices, c’est-à-dire les grilles

Quand les gens envisagent de raccourcir les questionnaires, la manière la plus courante de la faire est de présenter les questions dans une grille où les questions sont alignées et les choix de réponse en colonne. De nombreux problèmes naissent de cette approche. Tout d’abord, les grilles ne rendent pas les questionnaires plus courts puisque chaque ligne reste un élément, certes plus discret, mais qui requiert de l’attention tout autant qu’une question à part entière. Cependant, les participants sont plus rapides avec des grilles puisqu’ils se pressent en y répondant. Etant donné que les enquêtes ne sont pas les Jeux Olympiques où le chrono est important, nous devrions encourager les gens à ralentir et répondre avec attention. Deuxièmement, afin d’avoir plusieurs questions en lignes et donc une grille, nous sommes obligés de faire correspondre à ces questions les même choix de réponse dans la grille. Je doute qu’aucun d’entre nous utilise toujours les mêmes réponses aux questions que l’on nous pose tous les jours.

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D’accord, pas d’accord

La manière la plus simple de pouvoir intégrer plusieurs questions dans une grille est de convertir les questions en déclaration et d’y faire correspondre les réponses d’accord/pas d’accord. Cette approche est dangereuse parce qu’elle influe sur la réponse « d’accord » – les gens ont tendance à répondre plus souvent « d’accord » que « pas d’accord » uniquement pour une raison de format de la question. Ceci étant, les options de réponse poussent les gens vers le « d’accord » parce que nous avons tous cette tendance à être polis, respectueux et agréables – surtout envers les personnes d’autorité ou de pouvoir, comme les chercheurs par exemple.

Ordre des questions

J’ai mentionné précédemment que les questions qui arrivent vers la fin du sondage peuvent souffrir d’une mauvaise qualité de réponse si les gens ne prêtent plus vraiment attention au sens des questions et à la justesse des réponses. Une manière de déterminer si oui ou non la fatigue rentre en compte, est de placer une question en premier dans le questionnaire pour la moitié des participants et la même à la fin pour l’autre moitié des participants. Si les réponses sont significativement différentes, l’un des coupables peut être la longueur du questionnaire. Cependant, même pour des sondages courts, l’ordre des questions est important. Une question peut influencer les réponses des questions à venir. Par exemple, si une première question porte sur le plat préféré des participants, celle-ci pourrait influencer leur satisfaction concernant un restaurant dans le cadre d’une deuxième question – la personne pourrait juger plus durement le restaurant selon sa capacité à préparer ce plat après avoir pensé à ce sujet quelques minutes auparavant.

L’option de réponse « Je ne sais pas »

A utiliser ou non ? Tout comme beaucoup de questions en science, cela dépend. Cela dépend si oui ou non l’enquêteur a une attente raisonnable selon laquelle la personne sait ce dont on lui parle. Par exemple, se serait absurde d’inclure une réponse « je ne sais pas » pour une question qui demande au participant quelle taille celui-il fait. Cependant, cela peut être approprié si l’on demande quelle est la taille de la personne qui vient de passer près de lui dans la rue. En général, l’option « je ne sais pas » peut être une invitation à des réponses négligentes si elle est utilisée sans discernement, mais en même temps obliger les gens à répondre à une question à laquelle ils n’ont en effet pas la réponse peut brouiller d’une manière ou d’une autre des données significatives.

Bon sondage !

Auteur : Dr. Philip Garland, vice président Méthodologie de SurveyMonkey

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Stéphane Dangel

    25 novembre 2010 à 12:45

    Alliez la science du questionnaire en ligne à des items storytelling, et vous obtiendrez sans doute un métériau d’analyse très riche !

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