La mobilité prend une nouvelle dimension et révolutionne le géomarketing avec des modèles plus précis et des données dynamiques.


La mobilité prend une nouvelle dimension et révolutionne le géomarketing avec des modèles plus précis et des données dynamiques.
Les opérateurs de téléphonie peuvent connaître à tout moment la zone de couverture où se trouve chacun de ses abonnés pour des questions techniques propres au fonctionnement de ses réseaux. Ces données en tant que telles n’ont pas forcément une valeur importante, la valeur, c’est dans l’utilisation qui peut en être faite : la mise en forme pour une aide à la décision. Ce sont des données de référence, donc typiquement des données de géomarketing qui facilitent la modélisation d’une journée type. Les systèmes d’information géographiques – SIG – permettent d’intégrer ces données dynamiques produites par les personnes se déplaçant sur un espace géographique. Basés sur l’enrichissement de la cartographie par des données spatialement anonymes référencées, la géostatistique apporte aujourd’hui aux décideurs une dimension dynamique en analysant les déplacements de population. Les technologies actuelles facilitent l’assemblage de très gros volumes d’informations afin de créer des modèles, sous formes de cartes de chaleur animées, permettant de visualiser les flux de population sur un espace donné, jour par jour, heure par heure.
Où se trouve le meilleur emplacement pour ouvrir son point de vente ?
D’une bonne localisation dépend la rentabilité d’une activité, or avec plus de 112 % de la population possédant une carte SIM, il est possible de déterminer avec précision les localisations présentant les meilleures opportunités commerciales. Sur la base de ces analyses des flux migratoires quotidiens sur un espace où des personnes se déplacent à leur travail, conduisent leurs enfants à l’école ou font leurs courses, on peut déterminer les comportements de population qui vit ou transite sur un territoire. Ces données sont essentielles pour créer une zone d’activité commerciale, par exemple un drive (retrait de ses courses en ligne depuis son véhicule).
Les études de marché préalables à toute installation d’un point de vente ou d’une franchise, étaient auparavant, longues et coûteuses. Avec ces nouveaux outils d’analyse des flux, les projections d’affluence se basent sur des éléments réels étant donné qu’il est possible de déterminer quel sera le nombre de personnes passant potentiellement devant l’espace commercial. Ces données objectives permettent d’identifier avec certitude l’emplacement le plus prometteur dans une zone de chalandise. Sur le papier, un lieu idéal peut sur le terrain, s’avérer mal situé car tous les critères de déplacements n’auront pas été pris en compte.
Calculer le taux de fréquentation d’un événement ou d’un lieu touristique
Pour les professionnels du tourisme et de l’événementiel, ces données permettent de dire exactement le taux de fréquentation d’un lieu ou d’un événement comme un festival, par exemple. Heure par heure, il possible de voir les activités et animations les plus populaires, les zones les plus fréquentées y compris pour les événements sans billetterie. Ainsi, un organisateur pourra-t-il structurer l’hébergement, le déplacement de ses visiteurs et améliorer son service pour l’année suivante. En outre, il est possible de faire la différence entre les touristes locaux ou étrangers, et les personnes d’une région afin d’envisager la mise en place d’offres multilingues par exemple. Ces nouveaux outils apportent toute la finesse d’analyse qui permet de mesurer l’impact de l’événement sur le territoire.
La géographie au service du décisionnel
L’intégration de ce big data à des outils cartographiques en ligne améliore la prise de décision tout en optimisant les coûts. La géostatistique a un bel avenir devant elle et constitue un dispositif d’aide à la décision indispensable aux décideurs et investisseurs modernes.
Auteur : Jean-Thomas Rouzin, fondateur de Web Geo Services
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