Selon une étude menée par Influence Marketing Hub, l’économie créative serait alimentée par plus de 50 millions de créateurs au niveau mondial et elle est évaluée à environ 100 milliards de dollars. L’économie des créateurs, ou économie créative fait référence à une industrie fondée sur des individus qui, par la création et le partage de contenus en ligne, ont bâti et développé une audience leur permettant de gagner de l’argent via diverses méthodes de rémunération. Cette possibilité de génération de revenus liée à la créativité a une incidence considérable sur la création et la consommation du contenu. Cette économie des créateurs est un moyen idéal de transformer son loisir en profession pour les passionnés voire ceux qui seraient dotés d’un certain talent pour la création de contenu. A titre d’exemple, un influenceur culinaire sur YouTube réalisant des vidéos sur la pâtisserie peut générer des millions de vues dès sa mise en ligne et gagner ainsi de l’argent grâce aux recettes publicitaires de YouTube.
Outre les influenceurs et les créateurs de contenu, un certain nombre de travailleurs indépendants et d’entrepreneurs apportent également leur écot à cette nouvelle forme d’économie par la variété de services, la conception de contenu à la stratégie de médias sociaux.
Toutefois, la majorité de ceux qui y contribuent est encore perçue comme des amateurs ; alors comment transformer cette passion en source de revenus stables ?
Créer du contenu authentique
Avant de proposer une collaboration, la plupart des marques et des entreprises recherchent avant tout la confiance. Pour gagner cette reconnaissance, la bonne stratégie consiste à se positionner en tant que vrai spécialiste ou créateur dans un domaine spécifique. Ainsi, un monteur vidéo pourra, par exemple, partager ses connaissances des logiciels de montage au grand public, en créant des tutoriels et en partageant ses astuces, pour être identifié en tant qu’expert. Désormais, de nombreux créateurs prennent leurs distances par rapport à la vision traditionnelle de l' »influenceur » dans le marketing d’influence, en témoigne la signature récente de la tribune de l’UMICC, Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu, par de nombreux créateurs.
Franck Thomas, Responsable France, Fiverr
Ces créateurs « d’un nouveau genre » appréhendent leur rôle d’entrepreneur comme une extension naturelle de leur fonction de créateur.
Cette évolution conduit à la primauté de l’authenticité du contenu. Chaque créateur doit donc trouver un équilibre entre ce que veulent ses clients et ce qui les fait se sentir épanouis ce qui pose la question de sa vocation globale en tant qu’entrepreneur. Gagner de l’argent, ou s’exprimer, partager une idée ou un point de vue avec le monde ? Quel que soit le questionnement suscité, l’authenticité reste ce qu’il a de plus valable à offrir au monde. Cette authenticité est bénéfique, non seulement pour les créateurs, mais aussi pour les entreprises avec qui ils collaborent : elles gagnent alors une image de marque plus positive. Quant au créateur, celui-ci doit toujours chercher le moyen de combiner l’engagement envers sa communauté et les marques avec qui il collabore, tout en restant fidèle à son identité. Il est établi généralement que le travail créatif est au service d’une communauté donnée et qu’il est valorisé par la valeur ajoutée qu’il apporte ; le contenu fonctionne donc mieux lorsqu’il permet à la communauté de s’élever.
Miser sur les compétences des freelances
La connaissance de soi est essentielle à la création d’une entreprise rentable : le créateur doit comprendre ses forces et ses faiblesses, pour engager une équipe qui saura compléter ses compétences. Lors des débuts, déléguer peut s’avérer compliqué car cela signifie qu’il faut accepter d’abandonner le contrôle total de certains aspects de l’activité et réussir à trouver des collaborateurs mus par la même passion et investis avec la même intensité.
Le recours à des freelances peut être un bon moyen d’entamer ce processus. Le créateur doit alors réfléchir aux postes où il aura le plus besoin d’aide pour faire grandir son entreprise : le SEO, le marketing, les social ads, etc. A chaque lacune existe un professionnel pour la combler. Quel que soit le stade de l’entrepreneuriat, pour réussir dans l’économie des créateurs, la collaboration est la clé de la réussite.
Faire appel à des freelances pour faire croître son entreprise est une option efficace, notamment pour améliorer son flux de travail et laisser ainsi le créateur se concentrer sur son cœur d’activité. Dans cette optique, il s’agit d’identifier les tâches qui peuvent être externalisées.
Savoir identifier les meilleures opportunités
Si les plateformes de réseaux sociaux semblent être le débouché le plus lucratif pour les nouvelles entreprises, elles ne suffisent pas. Elles sont certes des points d’accès entre le créateur et le client, mais il existe d’autres moyens de développer son activité.
L’idée est de recourir à plusieurs options pour varier les sources de revenus : des podcasts aux livres, en passant par les formations et le consulting, il s’agit avant tout de veiller au maintien de la cohérence de sa marque personnelle et de gagner une vraie forme de reconnaissance dans son domaine. L’économie des créateurs est l’avenir de la narration, des médias, du divertissement, de la vente, de la publicité, de la santé numérique et du coaching. Là où la passion rencontre la créativité et l’authenticité se trouvent les opportunités, cet espace va donc continuer à se développer et à évoluer au cours des prochaines années, via.
Si le contexte économique actuel a suscité des inquiétudes quant à l’avenir de divers secteurs d’activité, il a également créé des opportunités pour les entrepreneurs désireux de créer ou de développer leur entreprise. En effet, avec la bonne stratégie et la volonté de sortir des sentiers battus, les créateurs désireux de donner un élan à leurs propres projets ont pu envisager cette période comme la bonne pour faire germer leurs idées. Grâce à l’essor des plateformes peer-to-peer, tout le monde peut désormais créer une entreprise sans avoir besoin d’un capital de départ ou d’un savoir-faire en matière de marketing.
Il semblerait que ce soit donc le moment idéal pour prendre le train en marche de de cette économie de la création.
Auteur : Franck Thomas, Responsable France, Fiverr
(c) Ill. DepositPhotos
Recommandé pour vous
Commenter
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
