Pratiques et processus

Illustration sonore : l’électrochoc HEC

Par Jean-Marc Ferraro

Publié le 6 septembre 2010

Business case : découvrez le process suivi pour illustrer musicalement les 6 films au format informercial de HEC Executive Education. Par Jean-Marc Ferraro

Business case – Sur fond d’électro pop rock, HEC Executive Education signe 6 films format informercial (corporate et programmes) qui, en électrisant les codes de la formation continue incite les décideurs à changer de casquette. Ou de costume.

Le contexte ?

J'ai un job dans la com', par Serge-Henri Saint-Michel

Rewind. Avril 2009, HEC consulte son agence pour réaliser un film destiné à promouvoir ses formations destinées aux cadres dirigeants. Des-formations « permettant d’évoluer dans son cœur de métier ».

Le conseil : capitaliser sur le concept du Live développé pour la campagne presse avec «Why HEC ?», un trailer construit sur des témoignages. Ceux-ci seront fondus sur une musique Rock afin d’illustrer l’impact de l’expérience vécue. Un générique explicitera le nom et la fonction des participants. La musique ne sera pas décorative, mais imbriquée dans la narration. Un message en soi. Il faut, en pleine tourmente économique mondiale, être en écho avec la réalité, même tendue, pour être signifiant pour la cible. Et renforcer le lien, l’engagement, la mission, la proximité de la marque envers les décideurs.

La cible ?

Le cœur de cible des programmes HEC Executive Education a aujourd’hui 35/45 ans. Les coiffures ont certes un peu changé mais pas l’état d’esprit, activiste qui les pousse à aller au contact. Dans les années 80 (déjà pré ou post crise), ils ont, au lycée ou à l’école, écouté sur leur Walkman du Rock, dansé sur du Punk ou du post Punk comme de la New Wave. Ils se sont (pour faire court) frottés à Bowie, Brian Eno, New Order, Orchestral Manœuvre in the Dark, déhanchés sur Depeche Mode… et enlacés sur Moby. Des musiques de référence qui structurent bien des styles musicaux actuels. Des mélodies associées à des souvenirs positifs de jeunesse, de force, de mouvement, de conquête. Une esthétique propagée aussi par la peinture et la mode.

Le casting ?

Le choix des musiques pour y intégrer le discours a fait l’objet de recherches (musclées). Les contraintes ne permettaient de composer un morceau original ni d’acheter les droits d’un tube pour obtenir une reconnaissance immédiate. Après brief, un team créatif a épluché pendant 8 jours les catalogues d’éditeurs – en parallèle des tournages sur les Campus- pour dénicher la pépite. Près de 500 morceaux ont été passés au crible. Pour « Why HEC ? » une quarantaine de musiques ont été proposées au premier point ! Après échantillonnage, l’équipe de réalisation a monté directement les extraits choisis, influençant aussi le montage très cut. Au final : nettoyage des voix, collages des verbatims, création d’effets sonores,
bruitages, post synchronisation et export du master.

Les musiques HEC

Ce sont des musiques simples et affirmées qui soulignent le propos. Dans « Why HEC ? » les violons en mineur fixent un cadre dramatique. Le tempo vivace donne au film un caractère prenant. Le morceau original s’appelle « Android laments ». D’où la tension. La puissance. Pour les autres, la tonalité majeure adoptée est pop, positive avec un côté entraînant. Le spectateur s’imagine déjà sur un campus. Dans « HEC Graduation day », le film de remise des diplômes, l’utilisation des instruments à cordes suscite l’effervescence.
Dream on !

NDLR : suite à un pb technique, il nous a été impossible d’inclure des exemples sonores dans cet article. N’hésitez pas à prendre contact avec son auteur.