Le concept de mobilité durable* prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur et les réflexions des autorités locales et des marques se doivent d’être prospectives et futées pour favoriser la bonne intégration de la ville de demain et ses transports dans l’esprit des usagers.
Réduire les peurs et favoriser l’adhésion
Pour ce faire, plusieurs facteurs entrent en compte et notamment le point de vue de l’usager et son adhésion aux projets, sans laquelle aucune mesure ne pourra réellement devenir pérenne. Il s’agit en effet, pour castrer les peurs et favoriser l’approbation de chacun, de mettre en avant les bénéfices que la ville du futur apportera au citoyen en terme de transport.
Qu’il s’agisse de fluidité, d’ergonomie, de rapidité, d’amélioration de services ou encore d’accessibilité et de gratuité, tout doit concourir à favoriser les déplacements des individus, tout en préservant au maximum l’écologie et la durabilité des villes. Ne nous voilons pas la face : la tâche est ambitieuse, à la fois parce que le « progrès durable » peut parfois sembler être un paradoxe, mais aussi parce que toute innovation (et donc ici, innovation dans les transports) implique un changement des mentalités, une acceptation nécessaire de la part des usagers, ce qui n’est pas nécessairement évident à obtenir. Les marques doivent donc soigner leurs discours, optimiser au maximum leurs campagnes pour un passage en douceur à la ville du futur.
Les différents acteurs ont une triple mission dans cette optique : améliorer la satisfaction liée aux déplacements, progresser en termes d’efficience et d’efficacité économique du marché de la mobilité et limiter les nuisances locales et l’impact économique générés par les déplacements, tout en valorisant le patrimoine local rencontré.
« Faire passer la pilule »
Tout porte à croire que pour mieux « faire passer la pilule » du changement, les marques et institutions devront faire preuve d’imagination. C’est pourquoi ne soyons pas étonnés de voir se multiplier les supports de réalité augmentée, les serious games ou encore les applications pour smartphones mettant en valeur les villes durables et numériques, les nouvelles technologies faisant désormais partie du quotidien (et encore plus demain) et étant quelque part un gage de modernité.
Et à l’ère du participatif, il est primordial d’impliquer les citoyens afin qu’ils deviennent eux-mêmes prescripteurs, voire, idéalement, acteurs du changement.
Un travail de longue haleine mais qui sera nécessaire si les autorités publiques et les marques souhaitent arriver à leurs fins…
* La notion de mobilité durable, en tant que déplacement de personnes, transport de personnes et marchandises, sous-entend les dimensions sociale, économique et environnementale.
Auteur : Julie Baisle
Dossier Marketing-Professionnel.fr sur l’énergie et les transports
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