L’année 2012 a connu une forte hausse des ventes de smartphones tout acteur confondus. Samsung avec plus de 63 millions de ventes, Apple avec 45 millions d’iPhone vendus, Windows Phone s’est lancé timidement avec plus de 10 millions de ventes et enfin Blackberry a réalisé 6 millions de vente tous smartphones confondu dont 1 millions de vente grâce au lancement de Blackberry 10. (Source : Institut Gartner, Le Figaro).
Les téléchargements sur les différents stores ont également grimpé en flèche prouvant une forte consommation d’application de la part de l’utilisateur. Avec 650 000 applications, l’AppStore est en tête avec 40 milliards de téléchargements, Google Play possèdent plus de 700 000 applications pour 25 milliards de téléchargement (Source : Cnetfrance, EP), enfin Windows Store a atteint les 50 000 applications en seulement 5 mois et se retrouve avec 150 000 applications début 2013 (Source : WMPoweruser). BlackBerry World a atteint les 100 000 applications en 2013 (Source : Silicon.fr).
Du côté des places de distribution des applications (app stores), en 4 ans Google Play d’Android a réussi à rattraper son retard sur l’AppStore d’Apple, quant à Windows market, il commence son ascension en partie grâce à Windows Phone. Android est l’OS qui possède la plus grande part de marché avec 51,2% fin 2012, suivi par iOS avec 36,1%. Enfin Windows représente 5,2% du marché.
Android est l’OS qui possède la plus grande part de marché avec 51,5% fin 2012, suivi par iOS avec 36,1%. Enfin Windows représente 5,2 % du marché.
Structure de l’architecture d’information
Élément fondamental à la réalisation d’un projet, l’architecture d’information représente la structure conceptuelle de l’application. L’objectif de celle-ci est de faciliter la recherche d’informations des utilisateurs et de la rendre optimale afin de fournir les informations clés aux endroits que l’on juge pertinents.
L’importance de la structure d’information est également d’identifier les liaisons entre les différents contenus.
Cette étape permet d’identifier les groupes de menu au sein de l’application. On arrive ainsi rapidement à regrouper de manière logique les premières briques fonctionnelles de l’application. En hiérarchisant ainsi les premiers niveaux, l’imbrication des autres contenus se fera plus aisément.
Nous identifions en général trois étapes clés dans l’architecture d’informations : l’énumération, la catégorisation et enfin la structure.
Ergonomie : trop longtemps négligée, aujourd’hui point central d’une application à succès
Le succès d’une application mobile implique le respect de trois principes fondamentaux : Simple, Intuitive et Complète. L’objectif étant de ne pas surcharger l’expérience utilisateur mais de simplifier les accès aux informations importantes.
L’utilisateur doit accéder immédiatement à ce qu’il cherche. L’environnement qui lui est présenté le fait se sentir bien et lui donne envie d’avancer dans l’exploration de l’application. Ainsi il découvre les différents menus et s’approprie dès la première utilisation les contenus principaux.
La réflexion sur le zoning permet d’optimiser l’affichage de ces informations selon la typologie de l’information. En analysant ensuite ces espaces, l’utilisateur comprend quel espace est alloué pour telle information. La lisibilité et l’analyse des informations s’en trouvent ainsi facilité.
Ce qui différencie une application intuitive d’une autre c’est le plaisir qu’éprouve l’utilisateur en découvrant les optimisations dans la navigation. L’environnement dans lequel il se trouve doit lui être agréable et lui donner l’impression qu’il a été fait pour lui.
La session d’utilisation d ‘une application est en général assez courte sur mobile, c’est pourquoi ces courtes sessions ne doivent pas décevoir l’utilisateur.
Trouver la bonne combinaison entre le développement et la conception permet d’approcher le produit idéal.
L’importance du design et son évolution
Que ce soit pour la conception d’applications mobiles sous iPhone ou Android, ou celle d’applications web et adaptation de sites web mobiles, on peut trouver sur le web aujourd’hui beaucoup de ressources utiles aux webdesigners. Il est par ailleurs intéressant d’analyser ce qui se fait aujourd’hui en terme de design via les nombreux sites vitrines d’application mobile et web app.
Ces dernières années ont été marquées par un design nommé le skeuomorphisme, il consiste à représenter un élément réel sous sa forme digitale. On peut remarquer ce procédé dans la plupart des applications mobiles, ce fut l’un des principes d’Apple depuis 2007. Cependant cette tendance a pu être critiquée, car elle nuirait à l’ergonomie des applications mobiles si elle est utilisée de manière abondante. C’est alors que le « flat design » intervient, un retour à un design plat mettant en priorité la fonctionnalité avant tout. On peut remarquer ce type de procédé avec Windows 8, où l’on se repose seulement sur un design plat reposant sur différents icônes. Chaque élément représente une fonction.
En conclusion, l’explosion des applications Smartphones a engendré un nouveau type d’usage pour les utilisateurs. La facilité d’accès offerte par les nouveaux terminaux et l’interface tactile se sont imposés comme référence des nouveaux constructeurs. En quelques années, l’utilisateur est devenu beaucoup plus exigeant et une application se doit de lui convenir dès la première utilisation, sous peine d’être abandonnée. L’ergonomie, la richesse des contenus, leur beauté et interactivité, en bref tout ce qui constitue l’expérience utilisateur se doivent d’être de premier ordre pour capter l’attention du consommateur de façon soutenue et renouvelée.
Auteur : Alexandre Tilleman, Consultant Fonctionnel chez Improve Agency
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