Panda, le filtre de nettoyage mis en place par Google pour l’instant dans les pays anglophones et attendu ces jours-ci en France, a fait de nombreux dégâts sur les sites de langue anglaise depuis plusieurs mois, même si d’autres y ont gagné au change. En tout état de cause, Panda est un phénomène (décrit dans une étude sortie depuis peu sur le site Abondance) très important dans la vie du moteur de recherche et il va falloir, de façon évidente, en tenir compte dans nos stratégies SEO à l’avenir.
Pour cela, il est très important de se souvenir que Panda chasse en priorité les contenus « de mauvaise ou de basse qualité », dixit Google. Sont notamment visés : le contenu dupliqué, « spinné » (réécrit automatiquement), « scrapé » (récupéré par copier/coller sur d’autres pages de la Toile), les pages sans réel contenu textuel utile, etc.
Or, jusqu’à maintenant, l’une des premières phases à viser dans une stratégie de visibilité et de référencement naturel sur les moteurs de recherche était d’indexer un maximum de pages d’un site web. L’idéal était d’arriver à un total de 100% d’indexation de ses pages par les moteurs majeurs, puis, ensuite, de veiller à ce que chacune d’elles soit bien optimisée en fonction de leurs critères de pertinence.
Panda remet en cause ces pratiques et nous pousse à nous poser une question préliminaire essentielle : sur mon site, quel est le contenu « de bonne qualité », qui doit viser une indexation sur Google, et quel est celui de qualité moyenne ou faible, qu’il faudra alors désindexer (au moyen des outils classiques, de type fichier robots.txt ou balise meta « robots » noindex) ? Cette action préalable est importante dans le sens où les règles édictées par Google ont également changé à ce niveau : lorsqu’une zone délimitée d’un site est considérée comme de qualité très moyenne par Google, c’est l’ensemble de ce site qui peut dorénavant en être pénalisé. Le moins que l’on puisse dire est que la donne est ainsi changée et qu’il est difficile de ne pas en tenir compte…
Le réflexe de tout webmaster fier de son œuvre sera bien sûr de se dire que 100% de ses pages sont de bonne qualité ! Pourtant, à y regarder de plus près, on s’apercevra vite que certains répertoires ou rubriques peuvent facilement être mis à l’index (sic) des moteurs car ils n’apportent pas réellement de valeur ajoutée aux internautes qui les trouveraient dans les SERP (Search Engine Result Page ou page de résultats des moteurs) de Google.
Finalement, avec Google Panda, le plus dur sera peut-être de se rendre compte qu’une partie de notre site web n’est pas à forte valeur ajoutée. Quelque chose qu’on n’aime assurément pas entendre. Et pourtant…
Auteur : Olivier Andrieu, spécialiste en France du référencement et des moteurs de recherche sur Internet. Auteur de plusieurs best-sellers sur le sujet dont « Réussir son référencement web », il est aussi le fondateur du site www.abondance.com, portail de référence consacré au référencement.
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