Avant tout, il faut commencer par répondre à une question légitime : les mashups, c’est quoi ? Le mot mashup, aussi appelé « application composite », désigne un site Internet qui produit son propre contenu à partir des contenus d’autres sites. Cela combine diverses applications Web pour créer un service de type agrégateur de contenu RSS. Autrement dit, par exemple, lorsqu’on s’inscrit à Netvibes on utilise un mashup pour suivre les fils RSS qui nous intéressent.
Un mashup fonctionne avec une API (Application Programming Interface / ou Interface de programmation). C’est un code utilisé par le fournisseur pour absorber des informations sur des sites extérieurs avant de les injecter dans sa page web.
Si, à l’heure actuelle, aucun modèle économique n’est réellement développé pour cette technologie, il faut garder en mémoire que sur le marché des mashups la performance fait loi. Dans l’éventualité d’une monétisation du service, il y a fort à parier que les mashups qui tireront leur épingle du jeu seront ceux qui proposeront le meilleur nombre d’applications / fonctionnalités.
Publicité classique
Les fournisseurs d’API sont donc les premiers concernés par cette question car c’est l’efficacité de leur service qui va déterminer la rentabilité d’un mashup. Plus une API est riche en applications et en fonctionnalités, plus son audience est grande et donc susceptible d’être ciblée par des annonceurs. L’enjeu du marché n’est pas de monétiser les contenus délivrés par les mashups mais de provoquer l’adoption d’un standard par le plus grand nombre afin de créer un trafic fidèle. Une fois cet objectif atteint, on pourrait imaginer reprendre les bases d’un modèle économique basé sur des liens sponsorisés ou de l’achat d’espace publicitaire online.
Développement d’API pour les marques
Par ailleurs, certains annonceurs font aussi de l’œil aux fournisseurs d’API par des voies plus subtiles en proposant d’élaborer des applications de partage exclusives à leurs marques.
Amazon est un acteur qui a su mesurer très vite tout l’intérêt économique des mashups en développant sa propre API, lequel permet d’exposer une partie de ses informations à ses clients en temps réel (accès au catalogue, vente et achat).
Google tire son épingle du jeu
La stratégie de Google est différente. Google Maps propose un accès privilégié aux professionnels. Ces derniers peuvent non seulement être géolocalisés par le mashups mais ils peuvent en plus y faire de la publicité pour remonter dans les premiers résultats des recherches.
Google donne l’opportunité aux annonceurs de se référencer via l’achat de liens sponsorisés qui leur permettent d’apparaître dans les premiers résultats des recherches. Ce référencement payant fonctionne sur le modèle d’une campagne AdWords et octroie aux annonceurs la possibilité de communiquer auprès des internautes à travers des publicités contextuelles. Par ailleurs, ces adresses mises en avant par Google Maps comportent d’autres informations a destination des internautes tels que le logo de l’entreprise ainsi que le lien vers son site corporate.
Cet accès privilégié, très pertinent, peut diriger le trafic du mashup vers le site d’un annonceur et a le mérite de laisser entrevoir un avenir économique probable pour les mashups.
Auteur : Thomas Barrière
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