L’importance du diplôme en France ne se dément pas. Les études longues restent les clefs pour l’obtention d’un poste valorisant et rémunérateur.
Etudier pour réussir sa vie professionnelle, voila qui semble logique. Toutefois, il ne suffit pas d’obtenir n’importe quel diplôme sanctionnant cinq années d’études pour trouver l’emploi idéal. Il est également important de bien cibler son objectif professionnel pour réaliser la formation adéquate.
Une carrière se joue très tôt
Le nombre d’années d’étude reste un facteur prépondérant pour l’accession à un poste important ainsi que pour les prétentions salariales s’y rattachant. Une personne sortant de deux années d’études post-bac de type BTS ou IUT ne pourra logiquement prétendre aux mêmes postes qu’un étudiant ayant terminé une formation en cinq ans en école de commerce ou un Master 2 universitaire. Du coup, le plan de carrière va s’en trouver compromis et l’évolution de l’individu dans le monde de l’entreprise sera moins aisée. Cependant, il faut nuancer cette approche, certaines formations en cinq ans non reconnues par l’état et de faible niveau rendent plus difficile l’accession à un emploi correspondant au nombre réel d’années d’études. Certains jeunes actifs sont même forcés de se rabattre sur des postes ne nécessitant pas ces cinq années d’études post-bac et donc moins rémunérateurs. Cette situation pose un problème de retour sur investissement, car la plupart des formations en école sont onéreuses et supposent un salaire élevé à la sortie pour rembourser les prêts souscrits pour les études.
Une rude concurrence
Les classements ont de plus en plus de poids dans le choix des entreprises. A niveau d’études égal, un élève sortant d’une école mieux classée qu’une autre aura plus de chance d’obtenir le poste convoité. Ces classements, celui de SMBG en tête, reflètent le taux de placement et l’importance des postes occupés par les anciens étudiants ainsi que la qualité du corps enseignant. Une école avec d’anciens élèves occupant des fonctions importantes au sein de grandes entreprises et disposant d’un corps d’intervenants et d’universitaires reconnus, publiant des ouvrages et des articles faisant autorité, sera mieux cotée et donc valorisée aux yeux des entreprises recrutant. Néanmoins, certaines écoles ne disposant pas de telles qualités ont mis en place de très bons réseaux d’anciens élèves faisant circuler des offres d’emplois et d’autres informations précieuses pour les jeunes diplômés, le plus souvent via un site dédié.
Une rémunération incertaine
Il existe des différences salariales en fonction de la notoriété et/ou de la valeur du diplôme et ce, dès le cursus post-bac. Les grandes entreprises possèdent des grilles salariales appliquées durant les stages. Par exemple, un étudiant de l’ESC Dijon aura, à poste équivalent, une indemnité de stage inférieure à celle d’un étudiant de l’EM Lyon. Ces grilles sont également appliquées dans les premières années suivant la fin des études. Cet écart ne sera que très rarement comblé et, en fin de carrière, ces différences salariales se retrouveront. Il est donc judicieux d’avoir connaissance de ces critères de rémunération avant de choisir une école.
L’alternative des contrats pro
A nombre d’années d’études égal, il existe aussi des distinctions entre les écoles. Les grandes écoles de commerce comme HEC, EM Lyon ou encore l’ESSEC disposent toujours d’une aura bien supérieure, par opposition à des écoles moins cotées mais à la formation tout aussi exigeante et sans doute plus professionnalisante, telle que celle reçue à l’ESC Rouen ou l’ISCOM. L’alternance est de surcroît un bon moyen pour les étudiants d’allier une expérience professionnelle à une formation diplômante et ce, à moindre coût, car financée par des organismes indépendants. Il est donc essentiel que le nouvel actif sache promouvoir sa formation en mettant en avant ses caractéristiques différentes et professionnalisantes.
Le bac plus cinq reste donc un excellent sésame pour entrer dans le monde de l’entreprise. Cependant, il existe toujours d’autres moyens de valoriser son curriculum vitae : les semestres à l’étranger, les stages de longue durée ou encore les années de césure. En définitif, il est certes plus avantageux d’accomplir un cursus étudiant long, mais pas dans n’importe quelle structure. L’école doit être reconnue par l’Etat, proposer une formation professionnalisante et se maintenir à une place honorable dans les classements. Si ces conditions ne sont pas réunies, l’étudiant s’expose à des difficultés à la sortie de ses études pour trouver un emploi correspondant à ses attentes, associé à une rémunération intéressante.
Auteur : Erwan Huault
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- Du webmastering, à l’hyperspécialisation des fonctions webmarketing, Yves Weber, directeur associé de Brioude Internet
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- Le bien-être des salariés : un enjeu pour les RH, Cinzia Ricciardi
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- Critique bibliographique de Cadres Noirs, de Pierre Lemaitre, chez Calmann-Lévy, par Sophie Lefèvre
Sommaire détaillé de notre dossier sur la fonction Marketing, l’emploi et les RH liées à notre métier
… avec retour sur la page sommaire du dossier de janvier 2010 :
- Le recrutement côté employeur et cabinet conseil
- Jeunes diplômés, comment “entrer” dans le marketing
- Réseaux sociaux, recrutement et ressources humaines
- La formation professionnelle en marketing
- Exercice des métiers du marketing et parcours professionnels
- Témoignages sur le marché et les métiers du marketing
- Stress, dépendance au travail… et bien être des salariés
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