Eric Mimoz, Co-Président Bcombest, nous apporte ses éclairages sur une étude qui montre les attentes des salariés sous un jour différent et jamais complaisant.
Selon l’étude Bcombest / Ifop « Les salariés et le changement : conduite, adhésion, résistances », 58% des salariés des grandes entreprises sont favorables au changement, mais plus de 33% des salariés considèrent que la mise en place du dernier changement s’est mal passée.
Pis, 70% des salariés dénoncent un manque d’écoute de leurs employeurs et 56% regrettent une implication insuffisante de leurs managers. Ils sont même 89% à estimer que la crise sert de prétexte aux entreprises pour mettre en place des changements…
Qu’est-ce qu’un changement pour le salarié ?
C’est la première question « ouverte » que nous leur avons posé. Voici leur réponse.
Ils acceptent plus volonter les changements touchant directement leur métier.
Les changements humains ou de cadre de travail sont craints.
Et d’après eux l’impact :
A la lecture de l’étude, on comprend que les salariés critiquent la mise en œuvre du changement. Les salariés pensent-ils pour autant que le dialogue social est absent de leur entreprise ?
Nous n’avons pas précisément posé cette question du dialogue social. Néanmoins ils indiquent que ce qui se passe le plus mal est l’écoute et la concertation :
Quels sont les types de changements les plus critiqués par les salariés ?
Au-delà de la délocalisation, le simple fait de transférer leur lieu de travail de qq kilomètres est mal perçu. De même que les fusion , rachat et cession car elles conduisent souvent à des réductions d’effectifs mais aussi beaucoup d’incertitudes.
Leur perception et ce classement est dans le schéma du milieu, supra.
Comment les changements liés à la stratégie de l’entreprise (acquisitions, spin-off, cession d’activité, vente d’usine / fabless) sont-ils perçus ?
C’est la typologie de changement pour lequel l’accompagnement est le plus critique, le plus complexe à accompagner. Il est très difficile d’identifier des gains pour les collaborateurs.
Cette perception varie-t-elle selon les niveaux hiérarchiques et / ou selon les fonctions dans l’entreprise ?
Oui.
A la lumière de votre expérience, la tendance est-elle a priori la même en PME ? (et / ou pour les entreprises non cotées)
Nous n’intervenons que sur des entreprises dont les effectifs sont supérieures à 1000/1500 personnes.
Nous observons la même chose. Des collaborateurs qui ont un a priori favorables pour le changement mais un manque de méthode et d’accompagnement des collaborateurs.
Notre interviewé : Eric Mimoz, Co-Président Bcombest
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