La tremblante du Marketeur
Tremblez fournisseurs du service Marketing car l’acheteur est là pour vous en “faire baver”, pour vous raboter, vous “faire cracher”, vous “manager”.
Tremblez, personnels opérationnels du service Marketing qui devez passer sous les fourches caudines de votre service achats qui a inventé la maîtrise budgétaire ! Car avant votre service n’était que gabegie !
Heureusement, SuperSWOT est là pour témoigner !
L’acheteur n’est pas l’ami du Marketing
Jamais.
L’inviter à déjeûner est l’offenser ; son refus exprime sa liberté. Pourtant, il n’est que l’outil d’un système.
Un système qui se nourrit de rancœurs (« ils se sont tellement goinfrés depuis des années… ») et d’oppositions client / fournisseur
Un système psychorigide dirigé par un Zorro Robin des Bois qui spolie les forcément méchants fournisseurs pour donner aux évidents indigents (entreprise pour laquelle il exerce)
Un système qui glorifie le quantitatif court-termiste sans envisager un seul instant les pertes en ligne à moyen terme car :
- Passer en direct avec un prestataire (imprimeur, list broker…), c’est oublier sa valeur-ajoutée et passer à côté d’optimisations souvent nécessaires
- Cantonner une agence au rôle de prestataire, c’est s’en remettre à ses mains, jamais à son intelligence.
L’acheteur Marketing, bras armé d’un système où règnent deux mirages
- Le mirage du gagnant-gagnant : l’acheteur vous demandera souvent une ristourne de fin d’année (RFA) sans s’engager pour autant envers vous sur un CA annuel. L’acheteur est un marrant au fond de lui.
- Le mirage de la transparence : l’acheteur peut vous demander votre niveau de salaire et celui de vos collaborateurs. Cette transparence très particulière se nomme « évaluation de la performance de votre structure ». L’acheteur est vraiment un marrant au fond de lui.
L’acheteur, un humanoïde au coeur de pierre
Un dur.
Il a été entraîné pour les situations les plus délicates ; il est habitué à évoluer sur la corde RAID. Féroce, inflexible, sa rigidité est une qualité.
L’acheteur dispose de son meta langage : quickwin, savings, optimisation, request for information… et se réfugie derrière des procédures au moins aussi complexes que l’administration de Courteline : SAP, process Sox… qui viennent sécuriser et encadrer son comportement d’apparatchik du business.
Dans une autre vie, l’acheteur aurait aimé travailler aux services secrets – science de la mise sur le grill, demandes de justifications incessantes – ou aurait été Jivaro pour couper et réduire des budgets qu’il n’aurait pas eu le talent de concevoir ni d’accompagner. Alors il les juge. Il les juge en demandant à des fournisseurs de se rendre dans un hangar servant de show room afin qu’ils cotent en direct leurs prix à la vue des réalisations présentées. Il les juge en organisant des enchères inversées sur des « places de marché » dématérialisées et inhumaines. Car l’acheteur est humanoïde au coeur de pierre.
Par chance, il ne se reproduit bien que dans les holdings, les clapiers de fournisseurs locaux profitant de son départ… pour rester sur la paille. Moi, SuperSWOT, j’étais là et je souhaite témoigner de ce que les marketeuses et les marketeurs vivent au quotidien !